Büren a. Aare, Brücke über die Aare. Photo/Foto: TES.

La Confédération ouvre les cordons de la bourse

Le 25 juillet 1867 fut un jour important, mais presque oublié dans l’histoire de la Suisse moderne. Ce jour-là, la Confédération finança pour la première fois un projet concernant plusieurs cantons.

Dans le but de remédier aux inondations de l’Aar entre Aarberg (canton de Berne) et Soleure, ainsi qu’aux submersions qui trouvent leur cause dans les hautes eaux des trois lacs du Jura (Bienne, Neuchâtel et Morat), leurs affluents et l’insuffisance de leurs écoulements, la question de la correction des eaux du Jura, posée dans le courant du XVIIème siècle déjà, fut l’objet, de 1674 à 1816, de nombreuses études, opérations, enquêtes et tentatives d’exécution de la part des Etats et propriétaires intéressés et notamment du canton de Berne.

Après maintes discussions, un arrêté fédéral, pris en 1867, prescrivit la réalisation du projet de Richard la Nicca  (1794-1883), ingénieur suisse, en tant qu’œuvre commune de la Confédération et des cantons de Vaud, Neuchâtel, Fribourg, Berne et Soleure.

L’Assemblée fédérale – le Conseil national et le Conseil des Etats – a validé un crédit de 5 millions de francs afin de remédier à cette situation qui ne pouvait plus durer.

Ainsi, la première correction des eaux du Jura (CEJ) intervint entre 1868 et 1891.

A l’instar de Jules César, le « Rubicon » d’une région marécageuse, dévastée par des inondations – l’Aar – fut vaincu et franchi.

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.