Kloster St. Petersinsel. Photo/Foto: www.bielersee-tourismus.ch.

Le monastère de l’île Saint-Pierre

Un premier monastère – un bâtiment monastique complété d’une église maçonnée à nef unique – a été construit sur l’île Saint-Pierre dans le lac de Bienne (canton de Berne) entre les VIIème et VIIIème siècles, à l’époque mérovingienne.

Ce bâtiment fut agrandi plus tard par l’ajout d’un chœur quadrangulaire. Et l’agrandissement des bâtiments conventuels du monastère carolingien en bois au niveau de l’aile sud et est, donna naissance à un nouvel établissement érigé selon le schéma bénédictin.

Au XIème siècle, le monastère devint un prieuré de l’ordre de Cluny et les fondations d’une première basilique imposante à trois nefs furent posées. Les trois nefs projetées n’ont cependant jamais été réalisées.

Le plan de l’église exprime une relation directe avec Cluny II et Romainmôtier III. En 1484, le monastère fut incorporé à la collégiale Saint-Vincent de Berne, appelée cathédrale.

Aujourd’hui, le bâtiment, doté d’une valeur historique, est un hôtel-restaurant.

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), qui séjourna sur l’île en 1765, a écrit : « De toutes les habitations où j’ai demeuré – et j’en ai eu de charmantes – aucune ne m’a rendu si véritablement heureux et ne m’a laissé de si tendres regrets que l’île de Saint-Pierre au milieu du lac de Bienne ». Extrait de Les Rêveries du promeneur solitaire : cinquième promenade (1776-1778) de Jean-Jacques Rousseau.

 Lors des derniers travaux d’assainissement de 1984 à 1987, le complexe fit l’objet de recherches archéologiques. Il a été rendu accessible au public grâce à un parcours – précisément – archéologique.

L’île St-Pierre est atteignable en bateau depuis Bienne ou l’un des charmants villages viticoles environnants. Il est également possible de s’y rendre à pied ou à vélo en longeant le chemin des Païens depuis Erlach.

L’île Saint-Pierre est atteignable en bateau depuis Bienne ou l’un des charmants villages viticoles environnants. Il est également possible de s’y rendre à pied ou à vélo en longeant le chemin des Païens depuis Erlach.

(Source : Service archéologique du canton de Berne)

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.