La Sagne. Photo/Foto: TES.

La Sagne et l’industrie horlogère

Jusqu’au XIIIème siècle la vallée de La Sagne (canton de Neuchâtel) était marécageuse : sagne signifie marais. C’était une région froide et sauvage. Jean II d’Arberg (1334-1383), seigneur de Valangin, accorda l’autorisation de défricher la vallée en 1372.

Les défricheurs, installés à La Sagne, étaient au bénéfice de privilèges considérables – exonération de la majorité des redevances – ce qui leur valut le nom de francs-hébergeants.

Le village de La Sagne, qui se développa peu à peu, assit sa renommée au XIVème siècle. L’église, de style gothique, dotée d’un clocher roman, fut construite au début du XVIème siècle. Des fouilles faites lors de la restauration de 1952 ont permis de mettre à jour des vestiges d’un premier édifice, probablement ceux de la chapelle édifiée en 1351.

C’est l’une des plus anciennes églises des Montagnes neuchâteloises, elle a été classée monument historique par le Conseil d’Etat neuchâtelois en 1905. Les Sagnards, nom des habitants de La Sagne, vivaient principalement de l’agriculture et de l’élevage.

Comme ailleurs dans les Montagnes neuchâteloises, les paysans-horlogers ont participé à la prospérité et au rayonnement international du pays aux XVIIIème et XIXème siècles.

Daniel Jeanrichard (1665-1741), originaire de La Sagne, figure emblématique du génie et du savoir-faire horloger de toute une population, est considéré comme le fondateur de l’industrie horlogère dans le Jura.

La Sagne est un village-rue dont les fermes et maisons typiques s’égrènent de part et d’autre de la rue unique, ce qui permet aux familles de vivre en autarcie durant les longs mois d’hiver jurassiens.

La commune s’étire sur plusieurs kilomètres dans une vallée qui porte son nom – La Vallée de la Sagne – dominée par les montagnes de Tête-de-Ran, les Rochers Bruns et le Mont Racine.

(Source : www.lasagne.ch).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.