Le Baptême de l’eunuque 1641 © Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève

L’ exposition Rembrandt et la Bible. Gravure divine est une collaboration du Musée d’art et d’histoire (MAH) et du Musée International de la Réforme (MIR). En tout, 72 œuvres sont réunies pour la première fois. Cet ensemble représente une grande partie des 89 scènes religieuses gravées du peintre. Car des 314 estampes créées par Rembrandt, 89 ont pour sujet la religion.

À côté des épisodes bibliques, on trouve des portraits de saint Jérôme, des Vierges à l’Enfant, des représentations de la Sainte Famille, de la mort de la Vierge et un portrait de femmes lisant la Bible. On y voit des variantes que l’artiste a composées sur un même thème.

La mise en scène tient compte du médium utilisé par Rembrandt et s’inspire entre autres des feuilles séchant dans son atelier. Le parcours épouse la chronologie de la Bible et des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, placés à proximité des œuvres, permettent d’observer quels épisodes de la Bible le peintre sélectionne et comment il les traite.

Les épisodes bibliques qu’il illustre sont très variées et le réalisme des personnages pourrait être interprété comme une volonté d’associer tout un chacun aux péripéties de l’histoire sainte.

Comme modèles dans ses représentations Rembrandt immortalise sa famille, ses voisins et la population qu’il croise dans l’Amsterdam du 17e siècle. Comme la plupart des gravures sont petites, la scénographie se déploie en créant de nombreux agrandissements de détails.

Plusieurs respirations animent l’exposition disposée sur cinq salles : une première évoque l’artiste et le contexte religieux à Amsterdam, suivie plus loin par un espace combinant des chronologies biographiques, historiques et artistiques.

Une presse typographique inspirée d’un modèle contemporain permet aux visiteurs d’imprimer le détail de gravures de Rembrandt exposées, alors qu’un film explique la technique de l’eau-forte mise en pratique par l’artiste.