Francisco de Goya (1746–1828) est à la fois l’un des derniers grands peintres de cour et l’un des précurseurs de l’art moderne. Il a créé tant d’impressionnants portraits que d’univers picturaux énigmatiques hautement personnels.

C’est précisément dans cette contradiction implacable que réside la fascination magique exercée par son œuvre.

La carrière de Goya, longue de plus de 60 ans, couvre la période du rococo au romantisme. Il représente des saints et des criminels, des sorcières et des démons, ouvrant un portail sur des mondes dans lesquels les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent. Dans son art, Goya s’affirme comme un témoin lucide et incisif du drame qui se joue entre raison et déraison, rêves et cauchemars.

L’exposition qui se déroule dans les espaces de la Fondation Beyeler, à Riehen (canton de Bâle-Ville), du 10 octobre 2021 au 23 janvier 2022 réunit environ 70 tableaux et plus de 100 dessins et gravures.

Pour la première fois, des tableaux issus de collections privées rarement présentés côtoient des œuvres maîtresses émanant aussi de collections privées et de musées européens et américains.

L’exposition est accompagnée d’un nouveau film de Philippe Parreno, né en 1964. L’artiste contemporain consacre une œuvre à la maison de campagne de Goya, aujourd’hui détruite, et à ses peintures murales légendaires, les Pinturas negras (les Peintures noires).

Dans son exploration artistique, Philippe Parreno illustre l’influence durable de Goya sur les générations d’artistes suivantes, de Pablo Picasso en passant par Andy Warhol jusqu’à nos jours.