Le Musée Segantini de Saint-Moritz


Gottardo Segantini, affiche,1908. Musée Segantini, St.Moritz

Le Musée abrite la collection la plus complète et la plus importante d’œuvres de Giovanni Segantini (1858-1899). Le bâtiment a été conçu par l’architecte Nicolaus Hartmann (1880-1956) en 1908 et agrandi en 1999. Le musée est également une institution dédiée à l’éducation et à l’exploration de ses œuvres, de leur impact et de leur position dans l’histoire de l’art et de la culture. Le musée a été fermé en 2019 en raison d’une nouvelle rénovation et modernisation, mais il est à nouveau ouvert au public. Le célèbre Tryptyque du paysage alpin, qui devait à l’origine devenir un panorama d’environ 100 mètres, est également de retour de son emplacement temporaire au musée d’art de Lugano (Museo d’arte della Svizerra italiana).

Le Moyen Âge en Suisse romande


Les musées d’histoire de Sion (Geschichtsmuseum Valeria, du 15.6.2019 au 05.1.2020) et de Lausanne (Musée d’archéologie et d’histoire de Lausanne du 07.02.2020 au 28.06.2020) présentent une exposition couvrant la période de 350 à 1000 ans en Suisse romande, la région située entre les Alpes et le Jura. Les expositions proposent des objets en partie identiques, en partie différents, des peintures murales, des cartes et des animations relatives à cette région et en particulier à Vaud et au Valais. La publication conjointe Aux sources du Moyen Age. Entre Alpes et Jura de 350 à l’an 1000 (Gollion, 2019) accompagne les deux expositions. La période entre la fin de l’Empire romain (5e siècle) et l’an 1000, le début du Moyen Âge, est (trop) souvent présentée comme une période sombre de barbarie et de déclin. Les deux expositions vous invitent à redécouvrir cette période. Les habitants, les relations commerciales, la religion chrétienne, la culture (matérielle) et la politique sont présentés.  La langue et l’écriture sont également présentées, en particulier le bilinguisme du Valais (et de la Suisse), qui remonte à cette période.

Sigmund Freud et l’humanité


Le point de départ de l’exposition tentoonstelling (Alles zerfällt. Schweizer Kunst von Böcklin bis Vallotton) est le texte de Sigmund Freud de 1917 sur les trois blessures narcissiques de l’humanité. Selon Freud, trois découvertes scientifiques ont fondamentalement bouleversé l’image de soi de l’être humain: la révolution copernicienne, la théorie de l’évolution de Charles Darwin, et sa propre théorie de l’inconscient. Ce que Freud définit sont les révélations que l’homme n’est pas le centre de l’univers et qu’il ne domine ni la nature ni sa propre conscience.

L’exposition évoque le climat d’incertitude, le désenchantement du monde, mais aussi le besoin d’évasion et le désir d’un monde fabuleux. L’exposition présente l’art suisse du 19ème et du début du 20ème siècles, dont des œuvres de Ferdinand Hodler, Arnold Böcklin, Paul Klee, Félix Vallotton, Cuno Amiet, Alexandre Calame et des travaux d’artistes moins en vue telles que Annie Stebler-Hopf ou Clara von Rappard. L’exposition est conçue comme un parcours thématique d’une dizaine de sections qui  révèlent des crises d’identité et des vertiges, la présence d’une nature surpuissante et le désarroi de l’être humain face aux évolutions de la science.