Max Sulzbachner


Mondnächte. Kunstmuseum Bâle. Photo: TES.

L’exposition présente les œuvres et le développement artistique de l’artiste bâlois Max Sulzbachner (1904-1985). Sulzbachner était avant tout un admirateur de l’expressionnisme (allemand) et d’Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938), bien qu’il n’ait jamais fait partie du cercle de Kircher et de ses amis à Davos. Pendant son séjour à Berlin en 1921, il entre en contact avec l’expressionnisme. Il était membre du groupe d’artistes Rot-Blau à Bâle, plus tard Gruppe 1933. Sulzbachner était multi-talent, il était non seulement peintre, mais aussi scénographe, décorateur, designer, il a réalisé de nombreuses gravures sur bois, céramiques, caricatures et illustrations de livres. Moon Nights est le titre d’une série de gravures sur bois célèbres qu’il a créées en 1925, incluant des références stylistiques à Edvard Munch (1863-1944) et Kirchner. Die Mondnächte (Les Nuits de la Lune) ont mis en lumière un thème expressionniste commun basé sur le livre de Fyodor Dostojevski, Rodion Raskolnikoff, également connu sous le nom de Crime et Châtiment (1866). Le musée a eu la chance de trouver les carnets de dessins, lettres et autres écrits originaux. Cela a permis de reconstituer l’origine de ces célèbres gravures sur bois.

Après 1924 et son séjour à Paris, il se consacre au modernisme français et au surréalisme, influencé notamment par Salvador Dalí (1904-1989) et Robert Delaunay (1885-1941). Après 1945, jusqu’à sa mort, il est resté actif dans de nombreux domaines de l’art, de l’éducation, comme consultant et créateur de nombreuses œuvres. Il était aussi un célébrant passionné de la Fasnacht et peignait des lanternes, écrivait et illustrait des ballades « Schnitzelbank » et dessinait des costumes. Les ballades « Schnitzelbank » sont des performances satiriques et comiques pendant la Fasnacht. L’exposition présente ces différentes périodes artistiques dans un panorama bien documenté.

 

Léopold Rabus


Photo: Musée d'art et d'histoire, Neuchâtel

Romantisme, mélancolie, nature et peinture sont quelques-unes des clés de lecture universelles qui viennent ponctuer l’exposition. En valorisant la mixité entre art actuel et art ancien, l’oeuvre de Léopold Rabus (1977), un artiste suisse, est un dialogue constant avec l’histoire de l’art et et un éclairage inédit et vivifiant sur les collections du musée.. Réaliste en apparence, le quotidien que Rabus dépeint prend un caractère surréaliste et parfois parodique.Il réalise des peintures à huile, souvent des grands formats.

Les sacs à main


Photo: Spielzeug Welten Museum Basel

Les femmes n’ont pas toujours considéré les sacs comme des objets emblématiques. Jadis, bourses et petits sacs pouvaient être portés par les hommes comme par les femmes. D’un accessoire unisexe, le sac se transforma lentement au fil de l’histoire de la mode en sac à main exclusivement destiné aux femmes. On dut attendre 1875 pour assister au lancement du sac à main à poignée. Les femmes s’habituèrent alors rapidement à toujours porter un sac par sa poignée. La vague de prospérité du sac eut cependant lieu au 20e siècle. Les créateurs de sacs les plus connus qui imposèrent leur style comme Louis Vuitton, Hermès, Gucci ou Prada étaient issus de l’artisanat de la sellerie et produisaient à l’origine de la maroquinerie de voyage luxueuse. Grâce à une habile mise en scène du milieu de la mode, le sac à main est considéré comme un symbole de la féminité. Au-delà des transformations historiques, une constante demeure: le sac est un objet hautement personnel. L’exposition présente autour de 400 pièces permet de se plonger dans l’histoire des sacs dès 1550.