René Char et la poésie


Photo: Grindat / Fotostiftung Schweiz @ Henriette

L’exposition René Char. Sources et chemins de la poésie accompagne le poète (1907-1988) sur une trentaine d’années, depuis Le soleil des eaux (1949) et Les matinaux (1950), jusqu’aux recueils de La nuit talismanique (1972) et d’Aromates chasseurs (1975). Développée en quatre sections chronologiques autour des œuvres et de leurs manuscrits, de photographies, d’estampes et de dessins, ou encore de fragments qui président à la naissance de poèmes, l’exposition fait aussi revivre les lieux où vécut René Char, tandis que plusieurs livres rares révèlent amitiés et dialogues avec des artistes contemporains.

 

Les glaciers de Grinderwald


Ferdinand Hodler (1853-1918), 1912, Les glaciers de Grinderwald. Kunsthaus Zurich, Photo: Kunsthaus Interlaken.

Les deux glaciers de Grinderwald sont parmi les plus recherchés au monde. La fonte a été étudiée et enregistrée depuis le 19e siècle. Aux XVIe et XVIIe siècles, l’attention du public était encore plus focalisée sur les dangers des masses de glace. Après 1700, ils furent considérés comme un phénomène remarquable. Au XIXe siècle, avec l’essor du tourisme, ils ont d’abord été idéalisés, puis considérés comme faisant partie du paysage de montagne. Depuis le XVIIe siècle, les deux glaciers sont également un sujet populaire auprès des artistes. L’exposition’Keineismehr’  se compose de deux parties. Une partie traite du contexte scientifique du glacier et du changement climatique. L’autre partie présente les peintures les plus célèbres des deux glaciers à partir du XVIIe siècle.

L’Ombre


Pooto: Fondation de l’Hermitage, Lausanne

Après l’exposition « Fenêtres » en 2013, la Fondation de l’Hermitage poursuit son exploration des grands thèmes de l’iconographie occidentale et propose de découvrir les multiples facettes de l’ombre. Avec une sélection de près de 140 œuvres, le parcours traverse 500 ans d’histoire de l’art et convoque des formes artistiques très variées, allant de la peinture à l’installation, en passant par la sculpture, l’estampe, le dessin, le découpage, la photographie ou encore la vidéo.   Que ce soit dans l’autoportrait (Rembrandt, Delacroix), les recherches sur la perspective (Bandinelli, de Hooch), le travail sur le clair-obscur (Cambiaso, Jordaens, Wright of Derby) ou la dramatisation des paysages chez les romantiques (Friedrich, Carus, Bendz), les chefs-d’œuvre présentés témoignent de l’intérêt continu des artistes pour ce thème. Parmi les points forts de l’exposition figurent les ombres impressionnistes (Monet) et post-impressionnistes (Cross, Sorolla), mais aussi une section confrontant les ombres inquiétantes et paradoxales des artistes symbolistes (Degouve de Nuncques, Spilliaert), expressionnistes (Munch), surréalistes (Dalí, Magritte, Ernst) et de la Nouvelle Objectivité (Schad, Stoecklin). Les usages de l’ombre dans la création moderne et contemporaine sont, quant à eux, déclinés à travers des œuvres emblématiques de Picasso, Warhol, Boltanski ou encore Kosuth, tandis que les artistes vidéo (Acconci, Otth, Maisonnasse) réinterprètent les grands mythes des origines qui relient l’ombre, l’art et la connaissance. Une section photographique montre que ce thème suit aussi la photographie.