Laterna Magica


La lanterne magique ou laterna magica a été largement utilisée comme appareil de projection du 17ème au 20ème siècle. Initialement, la flamme d’une lampe, plus tard d’une lampe à incandescence, servait de source lumineuse, avec laquelle la lanterne magique, ou aussi la lanterne de l’horreur comme précurseur du projecteur de film, faisait vaciller les couleurs, images et histoires sur les murs. Les représentations ont eu lieu dans des foires, des cafés, des théâtres, des églises ou à la maison. Voyager avec le tapis volant des Alpes à l’étranger, les animaux sauvages, les drames naturels, les contes de fées et les scénarios infernaux, la laterna magica plonge le public dans une symphonie d’images.

L’exposition utilise les technologies modernes de projection et d’animation pour donner vie aux images historiques des plaques de verre. C’est une invitation à flâner dans les mondes scintillants de la peinture et à découvrir des histoires fascinantes dans le jeu de l’ombre et de la lumière. Les collections des Archives culturelles de Haute-Engadine, du Musée rhétique et de certaines collections internationales illustrent le développement de la technologie de projection et d’autres jeux optiques jusqu’à la technologie 3D la plus récente.

Oskar Kokoschka, expressionniste, migrant et citoyen du monde


Oskar Kokoschka, La saga de Prométhée (détail, partie droite), 1950. The Samuel Courtauld Trust, The Courtauld Gallery, Londres, © Fondation Oskar Kokoschka/2018 ProLitteris, Zurich.

Oskar Kokoschka (1886–1980) fait partie de cette génération de peintres restés fidèles à la peinture figurative alors que l’abstraction renforçait sa prédominance, après la Seconde Guerre mondiale. Cette rétrospective revient sur les motifs et les motivations de l’artiste par une collection de 100 tableaux et autant de travaux sur papier, photographies et lettres datant de toutes les phases de son existence. Deux œuvres en trois parties de grand format «La saga de Prométhée» (1950, Courtauld Gallery, Londres) et «Les Thermopyles» (1954, Université de Hambourg) représentent un des sommets de l’œuvre mature de Kokoschka. Ces deux ensembles muraux n’ont été présentés ensemble qu’une seule fois, en 1962, à la Tate.

Les peintres Mânaku et Nainsukh


Nainsukh de Guler (v. 1700- v. 1776), Double portrait, v. 1742. Musée Rietberg Zurich

L’exposition présente les peintres des indiens Mânaku et Nainsukh, une juxtaposition des travaux réalisés par ces deux frères (c. 1700/1776) et artistes légendaires. Cette famille d’artistes originaire de Guler, de l‘école Pahari, région située dans l’Himalaya inférieur, a marqué un tournant dans la peinture indienne de la fin du XVIIIe siècle. Mânaku a porté sur la toile, avec couleurs et fantaisie, des contes populaires mythiques. Son frère cadet Nainsukh s’est plongé avec finesse et empathie au coeur de personnages intimes et courtois aux multiples facettes.