Charles L’Eplattenier. Pastels du Doubs


Charles L’Eplattenier (1874-1946 a donné naissance à une production foisonnante à travers peinture, dessin et gravure. De ses pastels du Doubs se dégage toutefois un sentiment d’éclat et de vivacité que seule cette technique délicate peut procurer.

Dans la grande exposition de 130 paysages du Doubs, présentée à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds en 1915, les pastels occupent une place prépondérante. Pourtant, depuis 1915, et malgré leur qualité indiscutable, les pastels de L’Eplattenier ont peu été mis en valeur et jamais dans une exposition. L’exposition invite ainsi à la redécouverte de ce pan méconnu de l’œuvre du peintre.

Eclat de verre et la maîtrise de l’émail


Anonyme, fin de 19ème siècle. Collection musée international de l'horlogerie, La Chaux-de-Fonds

A l’occasion des 150 ans de l’Ecole d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) et en cette Année internationale du verre proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’exposition Eclat de verre.

La maîtrise de l’émail, qui se tient jusqu’au 6 novembre 2022 au Musée international d’horlogerie de la Chaux-de-Fonds, présente les techniques ancestrales de l’émail appliquées à la décoration horlogère.

Qu’il soit cloisonné, champlevé – les traits des figures sont formés au moyen de filets de métal épargnés sur le fond -, peint, opaque, transparent ou opalescent, l’émail fascine depuis des siècles. Sous l’apparente simplicité de sa composition se cache toute l’adresse des émailleuses et des émailleurs qui doivent en maîtriser la préparation, l’application et la cuisson au four. Aujourd’hui encore, la décoration d’une montre avec de l’émail s’apparente à de l’alchimie et conserve ses parts de secrets.

L’exposition met en lumière l’art de l’émail sous ses plus hauts atours grâce au prêt de nombreuses institutions prestigieuses suisses et internationales, tout en soulignant les enjeux passés et actuels de la formation des émailleuses et des émailleurs au travers de la collection d’arts industriels de l’Ecole.

Éclat de verre confronte les chefs-d’œuvre réalisés par les artisans à leurs commanditaires, la simplicité de la matière à la grande complexité de sa maîtrise, et l’attrait actuel des objets horlogers émaillés à l’absence de filière d’apprentissage bien établie.

En présentant plus de 150 objets et documents provenant de diverses collections de référence, l’exposition offre une possibilité d’admirer d’un seul trait des œuvres très rarement accessibles au public.

Avenches la Gauloise


L’idée était ancrée que la ville d’Aventicum avait été fondée par les Romains sur un territoire pratiquement inhabité. On sait désormais que se développe à Avenches une importante agglomération gauloise couvrant plusieurs hectares.

Au moins dès le 5e siècle avant J.-C., une grande partie de l’Europe tempérée, y compris la Suisse actuelle, est occupée par des peuples celtes, également désignés comme des Gaulois dans sa partie occidentale. A l’aube du 1er siècle avant notre ère, le peuple gaulois qui occupe la plus grande partie du Plateau suisse est celui des Helvètes.

Les rares sources écrites à disposition, grecques puis romaines, relatent de façon très subjective les relations difficiles entretenues par les Gaulois avec le monde méditerranéen. Narré par Jules César, l’épisode le plus fameux mettant aux prises Romains et Helvètes est celui de l’exode avorté de ces derniers en 58 avant J.-C., à l’origine de la guerre des Gaules. Les Gaulois ne nous ont malheureusement pas laissé de textes, qui puissent permettre de corriger cette image.

Les vestiges laissés par les Celtes – et les Helvètes en particulier – sont plus discrets et plus ardus à identifier et à interpréter. Malgré ces difficultés, c’est bien l’archéologie qui permet de réécrire l’histoire de ces peuples, de comprendre l’organisation de leurs territoires, d’appréhender leurs pratiques cultuelles et funéraires, leurs activités artisanales et leurs relations commerciales. Elle permet ainsi de corriger certaines des idées reçues héritées des sources écrites.

Les fouilles archéologiques révèlent qu’une agglomération gauloise s’installe à Avenches au 2e siècle av. J.-C. Celle-ci paraît se développer le long d’une voie tracée au pied de la colline du futur bourg médiéval.

Elle réunit tous les éléments qui permettent de la définir comme un habitat urbain d’une certaine importance : surface résidentielle étendue, présence d’une élite, émission de monnaies, artisanats spécialisés, zones à vocation cultuelle et funéraire.

L’exposition décline en plusieurs tableaux les activités commerciales, artisanales, domestiques et cultuelles des habitants d’Avenches la Gauloise. D’autres thématiques, telles que les élites, les migrations et l’exploitation des animaux domestiques, y sont également abordées.