Une collection impressionniste de Baden dans La Fondation de l’Hermitage


Camille Pissarro (1830-1903), Le Boulevard Montmartre, printemps, 1897 Museum Langmatt, Baden. Photo Jean-Pierre Kuhn, SIK-ISEA, Zurich

La Fondation de l’Hermitage  à Lausanne présente une exposition exceptionnelle en partenariat avec le Museum Langmatt de Baden. Constituée des trésors – majoritairement impressionnistes – rassemblés pour l’essentiel entre 1908 et 1919 par le couple de collectionneurs Jenny et Sidney Brown, cette  collection, habituellement montrée à la Villa Langmatt, fera escale à l’Hermitage pour sa première présentation hors-les-murs.

Quarante ans après son exposition inaugurale L’impressionnisme dans les collections romandes, l‘événement permettra aussi de célébrer les 150 ans de l’impressionnisme, qui s’est cristallisé en 1874 autour de la première exposition collective d’un groupe de jeunes artistes indépendants, adeptes d’une « nouvelle peinture ».

Villa Langmatt

Tous deux issus de familles de grands entrepreneurs basés à Winterthour, Jenny Sulzer (1871-1968) et Sidney Brown (1865-1941) se marient en 1896. C’est pendant leur voyage de noces à Paris qu’ils achètent leur première œuvre, un paysage d’Eugène Boudin représentant des lavandières près de Trouville.

Ce tableau scelle d’emblée un attrait pour la peinture française, et en particulier pour la couleur et les effets de lumière. Au tournant du XXème siècle, les Brown effectuent maints voyages pour découvrir la création de leur temps et soutenir des artistes.

Dominée par les paysages et les natures mortes, la collection réunit des œuvres de Pierre Bonnard, Eugène Boudin, Mary Cassatt, Camille Corot, Paul Cézanne, Edgar Degas, Henri FantinLatour, Paul Gauguin, Henri Matisse, Claude Monet, Camille Pissarro, Odilon Redon, Pierre-Auguste Renoir, ou Alfred Sisley, constituant ainsi l’une des premières et plus significatives collections impressionnistes de Suisse.

Villa Langmatt

Ces chefs-d’œuvre sont désormais conservés à la Villa Langmatt, que le couple a fait construire dans le style Art nouveau par l’architecte Karl Moser entre 1899 et 1901. La demeure, inspirée de l’architecture rurale anglaise, est actuellement fermée pour d’importants travaux de rénovation.

L’exposition de la collection Langmatt à la Fondation de l’Hermitage réunira plus de 60 œuvres parmi les plus remarquables de cet ensemble. L’exposition fera ensuite étape au Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud, à Cologne, puis à la Österreichische Galerie Belvedere, à Vienne.

Camille Pissarro (1830-1903), Le Boulevard Montmartre, printemps, 1897
Museum Langmatt, Baden. Photo Jean-Pierre Kuhn, SIK-ISEA, Zurich

Johann Melchior Wyrsch et ses portraits de femmes


Johann Melchior Wyrsch, portrait de Maria Barbara Wyrsch-Keyser, 1779. Photo: Nidwalder Museum, Stans

Johann Melchior Wyrsch (1732-1798) est l’un des plus importants représentants suisses de l’art du portrait au XVIIIe siècle. Des bourgeois et des aristocrates de Suisse centrale, de Soleure, de Besançon et de Franche-Comté lui commandent des portraits.

Né à Buochs en 1732, il se forme à Lucerne et à Einsiedeln. En 1753 et 1754, il travaille à Rome et à Naples. De retour à Nidwald, il épouse Maria Barbara Keyser (1740-1803) en 1761.

Buochs, Johann Melchior Wyrsch 

Le couple s’installe à Besançon en 1768 et Wyrsch y fonde une académie de peinture et de sculpture. Après des années de succès en tant que portraitiste et directeur de l’académie, il retourne en Suisse et devient directeur de l’école municipale de dessin de Lucerne en 1784. En 1798, il est abattu lors de l’invasion française, bien qu’il se soit proposé comme médiateur (ou justement à cause de cela).

L’exposition « Johann Melchior Wyrsch. Frauenbildnisse » (Johann Melchior Wyrsch. Portraits de femmes) au musée Winkelriedhaus de Nidwald présente ses portraits de femmes provenant de la collection du musée et de collections privées.

Charlie Chaplin et Louis de Funès au Manoir de Ban: regards croisés


Personnages de cire de Louis de Funès (prêté par le Musée Grévin) et Charlie Chaplin. Foto/Photo: TES

Charlie Chaplin (1889-1977) et Louis de Funès (1914-1983) avaient tous deux un lien profond à leur corps, leurs expressions faciales et leur rythme de gestuelle. Leurs célèbres démarches et leurs danses exprimaient des émotions et sont encore d’actualité aujourd’hui.

L’exposition « Le geste et la parole », qui a connu un grand succès à Saint-Raphaël (France), met en lumière la diversité de leurs talents et examine leurs similitudes et leurs différences, en partie dans la perspective de leurs époques différentes et parfois pareilles.

Chaplin mettait surtout en scène l’outsider, le vagebond, tandis que Funès plaçait souvent le « petit méchant » ou un héros assez ridicule au centre du la scène. La Seconde Guerre mondiale, par exemple, est un sujet qu’ils ont tous deux mis en lumière, chacun à sa manière.

L’exposition au Manoir de Ban présente plus de 300 photographies, objets d’archives et extraits de films.

L’exposition interactive permet aux visiteurs de suivre les traces de ces artistes uniques et de leurs fameuses apparitions cinématographiques, de leurs danses légendaires, notamment la danse hassidique des Aventures de Rabbi Jacob et la danse mimée de Charlie Chaplin dans Les Temps modernes.