Francisco de Goya


Francisco Goya, La Maya vestida, 1807, Museo Nacional del Prado, Madrid © Photographic Archive. Museo Nacional del Prado. Madrid

Francisco de Goya (1746–1828) est à la fois l’un des derniers grands peintres de cour et l’un des précurseurs de l’art moderne. Il a créé tant d’impressionnants portraits que d’univers picturaux énigmatiques hautement personnels.

C’est précisément dans cette contradiction implacable que réside la fascination magique exercée par son œuvre.

La carrière de Goya, longue de plus de 60 ans, couvre la période du rococo au romantisme. Il représente des saints et des criminels, des sorcières et des démons, ouvrant un portail sur des mondes dans lesquels les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent. Dans son art, Goya s’affirme comme un témoin lucide et incisif du drame qui se joue entre raison et déraison, rêves et cauchemars.

L’exposition qui se déroule dans les espaces de la Fondation Beyeler, à Riehen (canton de Bâle-Ville), du 10 octobre 2021 au 23 janvier 2022 réunit environ 70 tableaux et plus de 100 dessins et gravures.

Pour la première fois, des tableaux issus de collections privées rarement présentés côtoient des œuvres maîtresses émanant aussi de collections privées et de musées européens et américains.

L’exposition est accompagnée d’un nouveau film de Philippe Parreno, né en 1964. L’artiste contemporain consacre une œuvre à la maison de campagne de Goya, aujourd’hui détruite, et à ses peintures murales légendaires, les Pinturas negras (les Peintures noires).

Dans son exploration artistique, Philippe Parreno illustre l’influence durable de Goya sur les générations d’artistes suivantes, de Pablo Picasso en passant par Andy Warhol jusqu’à nos jours.

 

La Fabrique de Dante


Genève, Fondation Martin Bodmer, Affiche 'La Fabrique de Dante'.

A l’occasion du 700ème anniversaire de la mort de Dante Alighieri (1265-1321), l’un des piliers principaux de la collection de Martin Bodmer, la Fondation Martin Bodmer – un musée et une bibliothèque – située à Cologny (canton de Genève) célèbre cette grande figure de la littérature universelle par l’exposition La Fabrique de Dante.

Le terme « fabrique » renvoie aussi bien à l’œuvre dantesque interprétée comme un gigantesque laboratoire qu’à sa « fabrication » continue à travers les siècles.

L’exposition est structurée en trois parcours : le premier approche les grands lecteurs de Dante Alighieri allant de Charles Baudelaire à David Bowie.

Le deuxième parcours reconstruit ce qui a, probablement, été la bibliothèque de Dante Alighieri et le « dialogue » du poète avec les textes qu’il lisait.

La troisième partie vous amène au texte dantesque lui-même au travers duquel vous partirez à la découverte du poète, de l’homme.

Constituée majoritairement d’objets appartenant à la Fondation Martin Bodmer, l’exposition présente, outre des manuscrits et des livres rares, des ouvrages hors du commun prêtés par d’autres institutions. Parmi les joyaux exposés se trouve l’original du fameux portrait de Dante réalisé par Sandro Botticelli en 1495.

En parallèle à l’exposition La Fabrique de Dante, le Centre culturel du Manoir de Cologny organise l’exposition Le studiolo de Dante et les trois mondes de La Divine Comédie de Dante :   l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis.

 

Mélusine


Schloss Landshut, Utzenstorf, Affiche de l'exposition Mélusine.

L’exposition est un voyage dans le temps, au XVe siècle, et donne la parole au seigneur du château de Landshut qui était, à l’époque, Thüring von Ringoltingen. Fasciné par la légende française de la fée des eaux  » Mélusine « , il raconte, en 1456, sa version de cette figure féminine mythique, de son chevalier Reymond et de la malédiction du  » regard interdit « .

Et ce qui est arrivé au noble chevalier lorsque celui-ci a rompu sa promesse, observé Mélusine dans son bain et découvert que sa dame avait  » du nombril aux pieds la forme d’un gros ver « !

Agrémenté de gravures sur bois expressives, l’impression par un éditeur bâlois du roman Mélusine de Thuring a jeté les bases d’une histoire à succès de quatre cents ans ! L’histoire captivante de Mélusine, écrite par Thuring, est illustrée de manière impressionnante ; les visiteurs sont plongés dans la mode et les us et coutumes de la fin du XVe siècle.