Hommes. Sculptés dans la pierre


Moncigoli I, Stèle féminine avec visage en forme de U, seins et bras. Grès. 3000–2000 av. J.-C. Italie, Toscane, Fivizzano. © Angelo Ghiretti, Museo delle Statue Stele Lunigianesi

L’exposition Hommes. Sculptés dans la pierre (Menschen. In Stein gemeisselt), qui se tient au Musée national suisse – Landesmuseum de Zurich, du 17 décembre 2021 au 16 janvier 2022, présente des stèles et statues datant du Néolithiques, provenant de plusieurs pays d’Europe. Elle offre au public un aperçu unique de la vie des populations il y a quelques 6000 ans.

En Europe, les populations, à l’époque néolithique, découvrirent l’agriculture et l’élevage – ce qui entraîna le plus souvent la sédentarisation – et aussi comment fabriquer des outils et des armes en métal.

Cette évolution fut à l’origine d’énormes bouleversements sociaux, comme le montrent les stèles en pierre anthropomorphes dressées au prix d’un dur labeur, retrouvées quasiment dans toute l’Europe.

Ce furent les tout premiers monuments érigés sur notre continent. Il s’agit de figures dotées d’une tête, de visages, de bras, de coiffures et même de tatouages. Certaines portent des objets précieux ou utiles, témoins des innovations de leur époque : des haches pour abattre les arbres ou pour combattre, des araires pour travailler la terre, des éléments de parure en cuivre pour afficher leur rang social, des arcs et des flèches pour la chasse ou encore des armes pour se battre.

Ces stèles brossent le tableau d’une époque où la vie, en pleine mutation, était placée sous le signe de la violence. La croissance démographique, la lutte pour s’accaparer les ressources et la jalousie furent source de conflits que révèlent les sculptures et les sites archéologiques.

Les stèles en pierre représentent les membres des nouvelles élites, des femmes et des hommes de haut rang à la tête d’une société de plus en plus hiérarchisée. Désireux d’afficher leur statut, ils se firent immortaliser dans la pierre, entourés des symboles de leur pouvoir.

Les stèles servirent également au culte des ancêtres, souvent considérés comme des héros et des héroïnes, voire des dieux et des déesses, par leur descendance.

L’exposition rassemble une quarantaine de stèles retrouvées en Italie, en France, en Allemagne et en Suisse.

 

Max Bill Global


Max Bill,1970. Photo: Marcel Vogt. Wikipedia, http://doi.org/10.3932/ethz-a-000253670

L’exposition est consacrée à son œuvre variée : elle montre également, aux côtés de la peinture et de la sculpture, des ébauches réalisées pour des affiches, des typographies et des meubles.

 

Pour la première fois, l’exposition prend pour thème le réseau international de Max Bill. Théoricien et co-fondateur de l’art concret, il cherchait à dialoguer avec des artistes

 

Il est l’un des principaux représentants de l’art concret. Il organise des expositions, rédige de nombreux textes sur l’art concret et échange sur le sujet avec des gens du monde entier qui partagent ses idées. Parallèlement, il établit des normes applicables aux principes de création dans les domaines du graphisme, du design de produits ou de l’architecture.

 

Dans son travail de créateur, à la fois indépendant et polyvalent, on retrouve les impulsions de différentes disciplines et tendances artistiques de son époque.

Jusqu’aux os à Schaffhouse


Affiche exposition 'Bis auf die Knochen', Museum Allerheiligen, Schaffhouse

L’exposition (bis auf die Knochen) présente les découvertes faites dans des tombes schaffhousoises qui datent du néolithique au Moyen Âge.

Des ossements humains et du mobilier funéraire mettent en lumière la vie des personnes décédées.

Des devinettes interactives invitent à devenir soi-même chercheuse ou chercheur : que nous disent les os, que taisent-ils ? Pourquoi certaines sépultures contiennent-elles beaucoup de mobilier et d’autres pas ?