Camille Pissarro


Camille Pissarro (1830-1903) compte parmi les artistes majeurs dans la France du XIXe siècle. Figure centrale de l’impressionnisme, il marqua ce mouvement de manière décisive. L’exposition est la première rétrospective consacrée à cet artiste en Suisse depuis plus de 60 ans.

Elle offre à la fois un vaste aperçu de l’œuvre de Pissarro et accorde une attention particulière à sa pratique collaborative et à son influence déterminante sur l’art moderne. Elle rend hommage à un artiste parfois relégué au second plan lorsqu’on évoque les grandes figures de l’art du XIXe siècle.

Des artistes de différentes générations, parmi lesquels plusieurs devinrent des figures de proue de la modernité au tournant des XIXe et XXe siècles, suivirent ses conseils d’ami et de mentor.

L’exposition met en lumière les échanges intenses de ces artistes avec Pissarro et situe son œuvre foisonnante dans le contexte historique à l’aide d’œuvres de Claude Monet, Paul Cézanne, Paul Gauguin, Georges Seurat, Paul Signac, Mary Cassatt et d’autres.

Ainsi, tout en embrassant la naissance de l’art moderne, cette exposition raconte une histoire au-delà du courant dominant de l’histoire de l’art.

La Suisse en mouvement 1750-1920


La Suisse en mouvement, 1750-1920. Château de Prangis.

Cette exposition permanente met en scène aussi bien des objets de la vie quotidienne que des œuvres d’art pour présenter l’histoire suisse de la Révolution à la Belle Epoque. Répartie sur deux étages, elle évoque des thématiques d’histoire politique, économique, mais aussi sociale et culturelle.

Ainsi, le visiteur découvrira comment la Suisse de l’Ancien Régime, agricole et pauvre, s’est transformée, en l’espace de 6 générations à peine, en un État moderne et industrialisé.

Il pourra également se documenter sur l’évolution passionnante de la médecine entre le 18e siècle et le début du 20e siècle : découverte des vaccins, naissance de la dentisterie, invention de l’anesthésie…

D’autres grands thèmes très intéressants sonts le tourisme, l’école et l’hygiène scolaire, l’émigration des Suisses, la vie bourgeoise, le monde ouvrier, les outils d’une économie moderne : téléphones, dictaphones et machines à calculer, le chemin de fer et l’accès aux produits d’ailleurs (19e siècle).

 

Antigone de Tacita Dean


Antigone, Kunstmuseum/Gegenwart, Basel.

Avec Antigone (2018), le musée présente, pour la première fois en Suisse, l’œuvre la plus récente et la plus complexe de Tacita Dean (1965).

Cette épopée d’une heure exprime l’aptitude de l’artiste à entremêler subtilement figures mythologiques, histoire personnelle et événements fortuits.

Le film analogique constitue le matériau qu’elle tient en estime en raison de ses multiples possibilités de traitement, son aspect brillant et son grain.

Cependant, elle maîtrise également à la perfection d’autres techniques comme la photographie, la gravure, le dessin et l’écriture.

Antigone est le prénom de sa sœur aînée, mais aussi celui de l’héroïne tragique de la pièce éponyme du dramaturge grec Sophocle.

Depuis sa première rencontre avec la matière littéraire, Dean ne cesse de s’interroger sur ce qui survint dans le laps de temps où Œdipe, roi aveugle, erre dans la région déserte aux côtés de sa fille et de sa sœur Antigone.

L’aveuglement constitue le thème central d’Antigone : l’aveuglement artistique. Au cours de cette double projection filmique, les fils thématiques tissent une dramaturgie dont l’unité de lieu, de temps et d’action se fragmente comme à travers un prisme dans un éventail d’images éclatantes.