L’horlogerie et la mesure du Temps


Transmissions. L'immatériel photographié,. Photo: Le musée international d’horlogerie, La Chaux-de-Fonds, le musée du Temps, Besançon

Forts d’une histoire commune, les territoires français et suisse de l’arc jurassien cultivent une culture horlogère et mécanique d’exception.

Au-delà des biens matériels qui en témoignent, c’est l’ensemble des traditions et des pratiques vivantes, sociales, rituelles ou festives, mais aussi des connaissances et savoir-faire qui constituent ce patrimoine culturel immatériel.

Le musée international d’horlogerie à La Chaux-de-Fonds et le musée du Temps à Besançon sont deux institutions dans les domaines de l’horlogerie et de la mesure du Temps.

En collaboration avec la Nuit de la Photo à La Chaux-de-Fonds, ils s’associent pour la réalisation d’une exposition transfrontalière.

L’exposition Transmissions. L’immatériel photographié propose d’aborder le patrimoine culturel immatériel au travers de la photographie en tant que production artistique contemporaine à même de proposer des approches nouvelles et sensibles des savoir-faire horlogers et de mécanique d’art.

En présentant les œuvres de trois photographes de chaque côté de la frontière, l’exposition se construit de manière complémentaire. Intégrées aux espaces d’exposition permanente des deux musées, ces photographies soulignent le caractère indissociable des patrimoines matériel et immatériel, offrant ainsi de nouvelles interprétations des collections.

Rainer Maria Rilke et le Valais


Rainer Maria Rilke à Sierre. Photo: Fondation Rilke Sierre

De nombreux artistes, écrivains et autres célébrités européens et américains ont vécu, travaillé et sont morts en Suisse. L’un d’entre eux est Rainer Maria Rilke (1875-1926).

L’exposition tente de mettre en lumière la période valaisanne (1921-1926) du poète, en répondant entres autres aux questions suivantes: Qu’est-ce qui retient Rilke dans cette vallée alpine, quel est son rapport aux paysages, aux lieux, aux gens, à la nature, à l’architecture, à l’art, à l’histoire, à la religion, à la situation économique et sociale?

Dès son arrivée en Valais, au cours de l’été 1921, Rilke cherche à connaître l’histoire et la culture de sa terre d’accueil.

Les œuvres créées en Valais et sa correspondance relative au Valais occupent une grande place au sein de cette thématique.

 

Un tissue à la conquête du monde


Palempore aux ambassadeurs, Inde, 18e siècle. ©Musée national suisse

L’exposition (Indiennes: un tissue à la conquête du monde) met la Suisse en relation avec le monde au travers d’un voyage sur quatre continents. En suivant la trajectoire des tissus de coton imprimés, l’exposition révèle l’implication de nombreux Suisses dans des chapitres clés de la période moderne, tels que l’industrialisation, le commerce triangulaire, la colonisation et l’esclavage. L’exposition fait partie du nouveau Centre des indiennes

Entre le 17e et le 19e siècle, les tissus imprimés en coton ont propulsé la Suisse parmi les principaux pays producteurs de textiles. A la fin du 18e siècle, 20% de la population suisse travaille dans l’industrie cotonnière locale, en deuxième position après l’Angleterre. Le paye a joué un rôle essentiel dans le développement du commerce et des machines.

La fabrication d’indiennes ainsi que les activités de tissage et de filature ont joué un rôle clé dans l’industrialisation du pays, tout en renforçant son insertion dans le commerce mondial.

Des négociants genevois important des tissus d’Inde pour les vendre à Bordeaux. Des marchands bâlois s’installant à Nantes pour mieux financer et réunir des cargaisons de traite. Des officiers neuchâtelois au service de la puissante Compagnie hollandaise des Indes orientales.

Des Suisses faisant travailler des esclaves dans des plantations dont ils sont les propriétaires ou les administrateurs.

Ces histoires et bien d’autres composent quelques-unes des facettes de l’épopée passionnante, mais complexe des indiennes, qui passent pour le premier produit mondialisé de tous les temps.

Le multimédia rassemble des témoignages de cette industrie et les différents centres de production d’indiennes en Suisse au 18e siècle.