Crazy, crue land full of love


Vidya Gastaldon (03.01.1974), Crazy, cruel and full of love, 2011. Kunstmuseum Bern, © Courtesy Guy Bärtschi

Que nous racontent donc des œuvres d’art contemporain à propos des montagnes russes émotionnelles que nous avons vécues durant le confinement? En plus des inquiétudes concernant la santé et la mort, de nouvelles sources d’insécurité existentielle sont apparues tandis que la «distanciation sociale» est devenue le slogan du moment. D’un autre côté, la solidarité, l’aide entre voisins et des échanges familiaux accrus ont aussi pu être expérimentés.

Dans notre compilation d’œuvres issues de la collection d’art contemporain du musée – le titre de l’exposition est emprunté à un travail de l’artiste genevoise Vidya Gastaldon – nous osons une incursion au cœur de l’histoire de l’art la plus récente. Toujours à la recherche de ce que ces artistes racontent sur des états et émotions extrêmes.

La peinture de paysage 1500-1800


Cette exposition présente un panorama de la peinture de paysage. On pourra y voir 60 œuvres majeures de la collection datant de 1500 à 1800 et provenant des Flandres, de Hollande et d’Italie.

Le parcours commence par quelques tableaux du Moyen-Âge finissant, dans lesquels le paysage sert au premier chef à animer une scène biblique et à la mettre en valeur. Viennent ensuite des paysages de l’art néerlandais et italien du 16e siècle. Le Flamand Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625) marque le début de la grande époque de la peinture de paysage: au 17e siècle, la peinture hollandaise est la première à porter ce genre vers des sommets inédits. Les artistes hollandais, majoritairement de confession protestante, délaissent les motifs religieux proprement dits et développent une riche tradition de peinture de paysage. On pourra voir des œuvres de Hendrick Avercamp (1585-1634), Jan van Goyen (1596-1656), Jacob van Ruisdael (1628-1682), Nicolaes Berchem (1620-1683)et Margareta de Heer (1603-1665).

La présentation de la peinture hollandaise de paysage ouvre ensuite sur des tableaux créés à la même époque en Italie par Dominiquin (1581-1641), Salvator Rosa (1615-1673) et Claude Lorrain (1600-1682).

L’exposition s’achève par la perspective sur la production artistique à l’aube du 20e siècle, époque à laquelle les représentants de la modernité entreprennent d’intégrer leurs propres visions au choix des motifs et à la réalisation picturale. Dans les paysages des débuts de la modernité, des artistes tels que Van Gogh, Segantini et Monet apportent une réaction différente, d’une puissance remarquable, aux vastes contrées dont les vieux maîtres avaient donné une image si marquante.

 

Made in Witzerland


Photo: Forum Schwyzer Geschichte, Schwyz

Qu’est-ce qui fait rire les Suisses et pourquoi rit-on d’eux? Ces questions et d’autres encore sont abordées dans l’exposition «Made in Witzerland» qui propose un voyage à travers l‘univers riche en facettes de l’humour, de la plaisanterie et de la satire. Cette exposition multimédia jette un regard différencié sur le côté humoristique de la Suisse – avec des caricatures parues depuis le XIXe siècle, des dessins satiriques contemporains et des célébrités nationales.  Des extraits d’émissions satiriques et de comédies cinématographiques suisses font la joie des visiteurs dans la salle de télévision.

L’exposition thématise le comique quotidien, les stéréotypes et clichés suisses ainsi que les blagues politiquement et socialement incorrectes. L’exposition aborde aussi la différence entre l’humour masculin et l’humour féminin ainsi que la perception enfantine de l’ironie et du comique de situation, présentée de façon saisissante dans une scénographie surprenante.