Le village de Praz, les Celtes et l’histoire de la Romandie

Le petit village vigneron de Praz ( (commune de Mont-Vully, canton de Fribourg), au bord du lac de Morat (Murtensee), se trouve à proximité de l’oppidum celtique – datant du temps des Helvètes – situé au Mont-Vully, commune dans laquelle ont aussi été retrouvés des vestiges datant du mésolithique (environ 6000-5000 avant J.-C.).

Le Mont Vully depuis le lac de Neuchâtel et à Praz

Le Château de Praz

Praz participa à l’histoire mouvementée de la Suisse romande et donc  francophone. Des habitations sur pilotis datant du néolithique (5 000 – 1 800 avant J.-C.) ont été découvertes dans cette région.

Puis vinrent l’époque romaine (15 avant J.-C. – vers 400 après J.-C.), les invasions des Alamans, le premier royaume de Bourgogne (443 – 534), les rois et empereurs francs (534-843), le royaume de Lorraine ou de Lotharingie, fondé suite au traité de Verdun en 843 et le second royaume de Bourgogne (888-1032).

Praz fit ensuite partie du Saint-Empire romain sous le duc de Zähringen, puis de la maison de Savoie jusqu’à la conquête de Fribourg et de Berne en 1476. Le village de Praz a été rattaché au canton de Fribourg en 1803 suite à l’Acte de médiation écrit sous l’impulsion de Napoléon Bonaparte.

Lac de Morat et la ville de Morat

En 1850 a été constituée la commune de Bas-Vully – avant 1831 « Commune générale des quatre villages de La Rivière » – suite à la fusion des communes de SugiezNantPraz et Chaumont, cette dernière étant désertée depuis le XIXème siècle.

Le Bas-Vully a fusionné en 2016 avec le Haut-Vully pour former aujourd’hui la commune de Mont-Vully.

Le canal de la Broye et le pont de Sugiez

Impressions de la région et Praz

Vullierens, son église et son abbaye

Vullierens (canton de Vaud) était déjà habitée à l’époque romaine. Au Moyen-Âge, elle relevait de la baronnie de Cossonay. En 1536, Berne a acquis le Pays de Vaud (à peu près le territoire du canton actuel) sur le Duché de Savoie.

Dès lors, le village relevait du district de Morges et de l’autorité de Berne. Berne gouverna la région jusqu’en 1798. Cette année-là, la France conquit l’ancienne  Confédération des XIII cantons germanophones (seul Fribourg/Freiburg était bilingue) et leurs territoires sujets (Untertanengebiete), y compris le Vaud francophone.

Après l’échec de l’expérience d’un État unitaire sur le modèle français (la République helvétique 1798-1803), Napoléon restaura l’ancienne structure des cantons (sous supervision française) en 1803, avec six nouveaux cantons souverains, dont Vaud.

Cette Confédération n’a pas duré longtemps non plus, à savoir jusqu’en 1813 et la défaite de Napoléon. Elle fut suivie en 1815 d’une nouvelle Confédération avec trois nouveaux cantons et enfin de la Confédération actuelle en 1848.

L’abbaye de Vullierens

Pendant tout ce temps, Vullierens n’a pratiquement pas changé. Seulement la religion catholique a cédé la place au protestantisme sous l’influence de la Berne protestante après 1536.  L’église (mentionnée pour la première fois en 1228 et reconstruite en 1733) et l’ancienne abbaye (début du 16e siècle) sont pourtant toujours là.

(Source: F. Béboux, Vullierens, Dictionnaire historique de la Suisse)

Révision: Andrea Zollinger, rédactrice

La ville de Fribourg, ses ponts, ses monastères, sa cathédrale, son port et sa nature

Fribourg ou Freiburg, la Sarine ou die Saane, francophone ou germanophone, la ville était fidèle à la foi catholique pendant et après la Réforme durant la première moitié du XVIème siècle. Il y avait alors une diversité des ordres monastiques et des abbayes à foison.

La Sarine, die Saane, ou le Röstigraben 

La cathédrale gothique, dédiée à Saint-Nicolas, fut achevée en 1490 après une période de construction de deux siècles. Aujourd’hui, la ville est le siège du diocèse de Lausanne, Genève, Neuchâtel et Fribourg.

La ville fut fondée en 1157 par le duc germanophone Bertold IV de Zähringen (1125-1186) dans la région majoritairement francophone de l’ancien royaume de Bourgogne (888-1032). Son successeur fonda la ville de Berne en 1191. Les comtes de Kyburg acquirent Zähringen en 1218. En 1277, la ville passa aux mains des Habsbourg jusqu’en 1452.

Der rote Turm/la tour rouge

La ville fut mêlée aux guerres entre les Habsbourg et le duché de Savoie et elle se rangea du côté de la Savoie de 1452 à 1477. Cependant, la Savoie fut également un allié du duc de Bourgogne.

L’ancienne muraille de la ville, XIIIème siècle

Après les trois défaites du duc Charles le Téméraire (1433-1477) contre la Confédération (Eidgenossenschaft) en 1476 (Grandson et Morat) et en 1477 (Nancy), la ville rejoignit la Confédération en 1481 après avoir considérablement agrandi son territoire au détriment de la Savoie.

Malgré la Réforme installée à Berne, la catholique Fribourg conquit et partagea Vaud avec ce canton en 1536. Fribourg acquit la Gruyère en 1555 et atteignit ainsi sa taille actuelle. Par la suite, le canton a suivi le cours de l’histoire de la Confédération.

Après 1530, la ville fut  un bastion de la Contre-Réforme et de l’influence des Jésuites, qui culminea avec le Sonderbund et sa guerre perdue en 1847.

L’ancien collège jésuite Saint-Michel

Les plus grandes abbayes existantes sont Notre-Dame de la Maigrauge (monastère cistercien pour femmes, fondé au XIIIe siècle), l’abbaye de Montorge (monastère franciscain pour moines, fondé en 1621) l’Abbaye d’Hauterive (monastère cistercien pour moines, fondé en 1138), le monastère des Capucins (fondé en 1617), les Franciscains-Minorites (ou Couvent de Cordeliers, fondé en 1256) et un certain nombre d’ordres plus modestes.

Les Jésuites et les Augustins ne sont plus représentés dans la ville depuis 1848 (après la guerre perdue du Sonderbund). Les Dominicains sont toujours présents, mais principalement en tant qu’institution de théologie.

La riche vie catholique a également été à l’origine de plusieurs églises et œuvres d’art et  à ne pas en douter d’une ville animée.

Une histoire presque oubliée est celle du port de Fribourg. Dans la vieille ville se trouve une zone qui, pendant des siècles, a servi de lieu de stockage et de commerce pour la navigation. De nombreux bâtiments témoignent de ce passé.

Comme dans toutes les grandes villes de Suisse (Zurich est la plus grande avec 400 000  habitants, Fribourg compte environ 80 000 habitants), la nature n’est jamais loin. Le bétail profite également chaque jour de la vue sur la cathédrale Saint-Nicolas. Où cela est-il (encore) possible dans le monde ?

(Source et plus d’informations: Ville de Fribourg)

Révision: Andrea Zollinger, rédactrice

La Sarine

Centrale d’Oelberg

Le barrage de la Maigrauge

L’ancienne Commanderie Saint-Jean (aujourd’hui un restaurant)

La cathédrale (et le Chasseral) et la basilique de Notre-Dame

La basilique de Notre-Dame

Les abbayes et les monastères

Le couvent de Cordeliers

Le couvent des Capucins Montorge

L’abbaye d’ Hauterive

Porte de la Maigrauge

L’abbaye Notre-Dame de la Maigrauge

Les ponts

Pont du Gottéron

Pont de la Madeleine

Viaduc de Grandfey

Pont de la Poya

Pont de Zaehringen

Le pont de Saint-Jean, le pont du Milieu et le pont de Berne sont les trois plus anciens ponts de la ville (13e siècle). Ils étaient à l’origine en bois, mais au XVIIIème siècle, le pont Saint-Jean et le pont du Milieu ont été reconstruits en pierre. Seul le pont de Berne est resté en bois pour des raisons stratégiques. En cas d’attaque venant de l’est, les Fribourgeois enlevaient les planches du pont afin de retenir les envahisseurs de l’autre côté de la Sarine.

Pont de Berne 

Pont du Milieu 

Pont de Saint-Jean

Le château de Bourguillon et la chapelle de Lorette  

La chapelle de Lorette  

La chapelle St. Jost (1684), appartenant au monastère de Montorge

L’ancien centre et le port

Impressions de la ville

Le funiculaire (1899)

Le musée d’art et d’histoire

L’Hôtel de Ville

Espace Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle 

 

L’ancien moulin à Richterswil