La coopération internationale suisse

La création de la Croix-Rouge en 1863 et, peu après, l’arbitrage de l’Alabama prononcé à Genève en 1872 – pour la première fois, un différend entre deux nations est réglé par une médiation internationale – furent le point de départ du rôle international de la Suisse et de Genève en particulier.

La neutralité de la Croix-Rouge est assimilée à la neutralité de la Suisse. Le drapeau de la Croix-Rouge est l’image inversée du drapeau suisse : les deux emblèmes illustrent ce lien.

Sur la base du mandat qui lui est conféré par le droit international, en particulier les Convention de Genève de 1949, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) protège les victimes des conflits armés et d’autres violences, notamment les blessés de guerre, les prisonniers, les civils, les déracinés et d’autres non-combattants. Il fournit également des services de recherche, de communication et de réunification des familles.

La Société des Nations (SDN) était une organisation internationale introduite par le traité de Versailles en 1919. Elle a été dissoute. Basée à Genève, dans le palais Wilson puis le palais des Nations, elle a été remplacée en 1945 par l’Organisation des Nations unies (ONU).

Le principal promoteur de la Société des Nations, le président des Etats Unis Woodrow Wilson, qui fut investi en 1913, déclara le 10 avril 1919 :

« Le peuple suisse s’est engagé dans sa Constitution fédérale à respecter une neutralité absolue, principe de la politique extérieure de la Suisse axé sur la nature du pays, composé de fondements, d’ethnies et de langues différentes. La Suisse est ainsi prédestinée à servir de médiateur, de lieu de rencontre pour d’autres peuples souhaitant œuvrer pour la paix et la coopération ».

(Source : « Charles Pictet de Rochemont et l’adhésion de Genève à la Confédération suisse », contribution de Pictet et Lehmann dans Tobias Kaestli (ed.), Nach NapoleonDie Restauration, der Wiener Kongress und die Zukunft der Schweiz 1813-1815, Baden 2016).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.

 

 

 

La vraie Union européenne

Les tribus celtiques et les Romains

Les tribus celtiques se sont installées dans la région des siècles avant J.-C. et étaient en contact étroit avec les régions environnantes. Même à cette époque, le commerce s’est étendu à la région méditerranéenne.

Avec la conquête romaine au  1er siècle avant J.-C., la construction systématique de routes et de moyens de transport par les cols de montagne, les rivières et les lacs a commencé.

La région est devenue un important centre de commerce et de transport. L’ouverture du tunnel de base du Gothard en 2016 s’inscrit dans ce schéma séculaire

Le Moyen Âge

Au Moyen Âge, durant la période de 500 à 1000, la Suisse a également vécu une époque –pas trop sombre – de grands changements.

La Suisse en tant que pays n’existait pas encore, ni son nom ni son système politique. Le territoire de la Suisse avait une population d’environ 200 000 habitants en l’an 500, le nombre d’habitants étant estimé à 500 000 en l’an 1000.

L’importance du Jura, de la région des Trois-Lacs, des Alpes, du Plateau, des rivières et des cols de montagne était déjà considérable à cette époque.

Les régions linguistiques

Les régions linguistiques actuelles se sont développées durant cette période, en particulier aux IXème et Xème siècles. En effet, les zones linguistiques – allemandes, françaises, italiennes, romanches telles que nous les connaissons au début du XXième siècle sont nées il y a plus de 1 000 ans, avant la naissance de la Confédération suisse et sont demeurées presque inchangées depuis.

Seule la langue romanche actuelle a été remplacée par l’allemand dans de nombreux endroits des Grisons au cours du XIXe siècle

L’Eglise catholique

 L’Eglise catholique, les abbayes, les évêques et les diocèses (Genève, Lausanne, Sion, Coire, Bâle – (et Constance en Allemagne) allaient jouer un rôle politique (et militaire) important au cours des siècles qui ont suivi le retrait des Romains au Vème siècle.

 Les Rois

 Les rois mérovingiens, carolingiens, bourguignons et allemands étaient leurs opposants ou leurs partisans laïques. Ce n’est qu’après un milllier d’années que de puissantes dynasties, dont celles de Kybourg, des Habsbourg, des Zähringen et de Souabe, ainsi que de nombreux dirigeants locaux se distinguèrent.

Les centres de pouvoir urbains et ruraux

Les centres de pouvoir urbains et ruraux de la Suisse ne devaient pas gagner en importance avant le XIIe siècle.

Durant les siècles qui ont suivi les années 1100-1200, l’avenir de la Suisse a été bâti par l’essor des villes et de leur puissante bourgeoisie ainsi que par l’émancipation des communautés rurales et leurs premières alliances.

La Suisse actuelle

Le territoire de la Suisse actuelle a toujours fait partie intégrante du développement culturel, politique, religieux, social et économique de l’Europe, sans exception.

Cependant, au cours d’un long processus depuis le XIIIème siècle, le pays a développé une structure décentralisée et démocratique unique au prix d’une longue lutte pour le pouvoir entre les élites urbaines et rurales et les citoyens.

Mais en fin de compte c’est l’occupation française de 1798-1813 qui a mis en marche des réformes qui ne pouvaient plus être inversées et qui ont finalement abouti à la Confédéraion suisse actuelle avec 26 cantons, quatre langues, la démocratie directe, la prospérité, des religions différentes et une capacité relativement importante d’accueil et d’intégration des immigrés.

Les changements en Suisse ne sont peut-être pas toujours rapides au niveau fédéral, mais la force du pays réside dans son organisation décentralisée et locale, dans l’innovation (industrielle), dans les exportations, dans l’excellence de l’éducation et, surtout, dans la participation et l’influcence directe de ses citoyens.

La Suisse est une société et démocratie bottom-up plutôt que top-down et oligarchique.

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice. 

La maison d’Einstein

La maison (Einstein Haus), où vécut Albert Einstein (1879-1955) entre 1903 et 1905, est un appartement musée du centre historique de Berne. Situé au 2ème étage, cet appartement contient un mobilier d’époque.

La maison donne un aperçu de la manière dont vécut Albert Einstein et de l’environnement dans lequel il élabora quelques-unes de ses théories fondamentales et révolutionnaires de la physique moderne.

(Source et plus d’informations : www.einstein-bern.ch)