Tarasp

En 1803, à la suite de l’Acte de Médiation, Napoléon Bonaparte céda le village de Tarasp au nouveau canton des Grisons.

Auparavant, la région fut la propriété de la Maison des Habsbourg. Après la Réforme, Tarasp est resté catholique.

Les célèbres sources minérales Lucius, Emerita, Sfondraz, Bonifacius et Carola contribuèrent à la prospérité du canton des Grisons à partir des années 1860.

Les grands hôtels tels que le Kurhaus Tarasp, le Schweizerhof et le Waldhaus – qui brûla en 1989 suite à un acte intentionnel, semble-t-il – ont été édifiés entre 1864 et 1910, tout comme les autres hôtels du canton des Grisons.

Tarasp a de nombreux atouts dont un magnifique domaine skiable, un impressionnant château de 1040 qui domine la région et la maison des artistes (Künstlerhaus), située dans les bains publics de l’ancien hôtel thermal Scuol-Tarasp (espace fournit par la Fondation Nairs), où travaillent et vivent chaque mois jusqu’à dix artistes : musiciens, compositeurs, écrivains, danseurs et scientifiques du monde entier.

De plus, le Parc national suisse, situé à Zernez est l’un des premiers parcs nationaux créés en Europe. Offrant plus de 100 km de sentiers, c’est un paradis pour les randonneurs qui peuvent cheminer entre 1400 et 3200 mètres d’altitude.

(Source et Plus d’informations : www.tarasp.ch).

Le rêve du Grand Riom Palace

L’hôtel Waldhaus à Sils-Maria (canton des Grisons) a été ouvert en été 1908.

De nombreux hôtels – qu’il est encore possible d’apprécier aujourd’hui – ont été construits dans de petites villages de quelques centaines d’habitants.

En revanche, les échecs et les rêves jamais réalisés sont indéniablement moins connus. Or, dans le petit village grison de Riom se tient à la villa Carisch l’exposition « Riom 1903 ».

On peut y voir la maquette et les plans de ce qu’aurait dû être le Grand Riom Palace, somptueux hôtel, qu’envisagea de construire Charles Laurent Carisch (1882-1914).

En visitant Riom aujourd’hui, il est difficile d’imaginer un palace dans ce petit village des Alpes suisses.

Pourtant, Saint-Moritz, Sils ou Davos furent des villages analogues à celui de Riom avant l’expansion du tourisme.

Charles Laurent Carisch, visionnaire et fortuné, avait tout mit en œuvre pour que son rêve devienne réalité. Puis, éclata la Première Guerre mondiale au cours de laquelle, soldat français, il périt. Son glorieux projet hôtelier ne vit donc jamais le jour.

(Plus d’informations : www.origen.ch).

Aquae Helveticae ou la ville de Baden

Le vicus romain Aquae Helveticae, plus tard la ville de Baden (canton d’Argovie), doit son importance, d’une part, à sa situation stratégique et politique favorable et, d’autre part, à la Limmat, rivière qui servit de voie de transport, mais surtout à ses sources thermales, exploitées près de deux mille ans avant celles des Grisons.

L’origine du nom de Baden est étroitement liée à l’installation du camp de légionnaires à Vindonissa (Windisch) vers 15 après J.-C. Lors d’une expansion vers l’an 30 après J.-C., des thermes furent ajoutés.

Le Landvogteischloss (littéralement le château du gouverneur) est un petit château situé sur la rive droite de la Limmat. Jusqu’en 1798, il était le siège et la résidence du gouvernement fédéral de Baden.

Aujourd’hui, ce château, complété par une annexe élégante, abrite le musée historique de Baden et les archives de la ville. Y sont organisées des expositions sur l’évolution de la ville de Baden depuis les Romains jusqu’à nos jours. L’accent est porté sur l’influence des thermes et de l’industrie.

De plus, des découvertes archéologiques témoignent de la vie et des activités des premiers habitants de la région.

Ainsi, on peut y admirer des céramiques grecques, des poteries et des céramiques en terre sigillée (terra sigillata), des peintures murales, des jalons, des statues en bronze, des sculptures, des objets religieux, des monnaies, de l’artisanat, des mosaïques ainsi que de nombreuses autres antiquités et découvrir l’histoire médiévale.

(Source, H.W. Doppler, Der römische Vicus Aqua Helveticae Baden, Baden, 1976).