La Suisse ne devrait pas adhérer à l’UE, mais l’UE devrait adhérer à la Confédération suisse. Le pays devrait examiner sérieusement et d’un œil critique la question de ce que l’on appelle l’accord-cadre (Rahmenabkommen).
La souveraineté
La souveraineté, transférée à l’UE, est définitivement perdue et l’UE n’est jamais satisfaite. Dans 10 ans, l’exigence d’une adhésion de la Suisse à l’UE ou de la fin de l’accord-cadre seront mises sur la table.
L’UE devra aller dans ce sens, car elle a en permanence besoin d’argent. L’organisation est basée sur des ambitions, des subventions et des projets trop présomptueux et ne connaît qu’une seule voie : Aller Toujours de l’avant (Immer vorwärts), pour la paix, la démocratie et la fraternité. Où d’autre et quand avons-nous entendu cela ?
Les réformes
L’UE n’est pas en mesure d’entreprendre des réformes ou de mener une auto-réflexion (elle a déjà fait l’objet du référendum sur le Brexit lancé par le Royaume-Uni en 2016) et n’est pas à même d’accomplir une autocorrection.
Elle n’est pas une démocratie parlementaire, elle n’a pas de trias politica, son système judiciaire est une organisation politique fédérale et l’UE est basé sur les subventions (75% du budget), sur une bureaucratie surpayée, le protectionnisme et surtout le prestige, le travail lucratif, les ambitions des grands Européens et leurs réseaux (nationaux).
Les plans d’une union monétaire, fiscale et économique et les entreprises franco-allemandes subventionnées par l’UE parlent d’eux-mêmes. Les parlements n’y sont plus impliqués, car il n’y a plus d’alternative.
Cette UE n’unit pas nécessairement les bonnes qualités de ses membres, mais, au contraire, plutôt les moins bonnes qualités.
L’UE est basée sur le modèle centraliste français, le système monétaire italien, l’opportunisme et la lâcheté néerlandaise, Babylone comme modèle du Parlement européen, la corruption, le chômage (des jeunes), les dettes publiques et la bureaucratie gigantesque dans trop de pays, le secteur agricole médiéval (plus de 40% du budget européen), les fonds structurels (10-15% illicites au moins 30% inefficaces).
Le carnaval de Bâle
Le carnaval de Bâle a connu de nombreux changements au cours des siècles et sa forme actuelle est le résultat d’une communication permanente avec la société.
Les participants à ce carnaval s’exposent sans masque au public les dimanches suivants. L’UE n’enlève jamais son masque, mais se cache derrière la rhétorique.
Si l’UE ne vit pas avec son temps, mais s’en tient à ses dogmes, à ses ambitions et à ses projets démesurés, il finira par y avoir une implosion.
L’UE doit revenir à ses tâches essentielles et doit être réformée du bas vers le haut. L’UE est en train d’unifier les incompatibles d’en haut et les citoyens doivent devenir le nouvel idéal européen.
Quiconque se soucie de l’UE, de la démocratie, de l’économie de marché et de l’Etat de droit devrait faire entendre sa voix critique, en dépit, le cas échéant, d’une perception négative de l’establishment (européen).
Cette UE ne tolère pas la démocratie, la satire, la réflexion ou l’auto-réflexion. C’est bien là le problème. La Suisse doit choisir et penser à long terme.