100 ans Lia Rumantscha

2019 est une année festive pour la Lia Rumantscha. Depuis 100 ans, l’organisation s’engage en faveur de la préservation de la langue et de la culture romanche. Du 1er au 18 août 2019, la Lia Rumantscha organise un festival de langue et de culture à Zuoz en Haute-Engadine.

Le programme propose des manifestations sur différents thèmes de la langue et de la culture romanche. Il y a par exemple la Di da famiglia (4.8.2019), une journée à Grischun triling (11.8.2019) et la Festa da 100 onns (17.8.2019). Le soir, la production théâtrale spécialement écrite sera présentée.

Plus d’informations sur le programme et la vente des billets suivront.

(Plus d’informations: www.liarumantscha.ch).

Morat, Bourgogne, l’ Obélisque, le panorama et les Confédérés

Morat (Murten) est une ville du canton de Fribourg (Freiburg), située dans le district de lac, dont elle est le chef-lieu.

Le canton de Fribourg rejoignit la Confédération suisse en 1481 déjà, mais Morat ne devint définitivement fribourgeoise qu’en 1803 lors de l’Acte de médiation instauré par Napoléon Bonaparte, contre la volonté de la population toutefois.

La ville historique située à la frontière linguistique, à la fois germanophone (76%) et francophone (14%), promeut et favorise le bilinguisme depuis toujours.

La ville a été fondée vers 1170 par le duc Berthold IV de Zähringen (1125-1186), presque en même temps que les villes de Fribourg (1157) et Berne (1191).

En 1471, Morat passa aux mains du comte de Romont, Jacques de Savoie (1450-1486) partisan de Charles le Téméraire (1433-1477) et, de ce fait, Berne et Fribourg occupèrent la ville pendant les guerres de Bourgogne.

Karl Giradet (1813-1871), Bataille de Morat, 1857. Musée de Morat

La bataille de Morat en 1476, dans le cadre des guerres de Bourgogne, fut décisive pour la ville : une armée bourguignonne, qui sera dirigea vers Berne, arriva au pied de la ville de Morat, alors défendue par une garnison de Bernois et de Fribourgois.

La bataille fut remportée par les Confédérés suisses sur l’armée bourguignonne du duc Charles le Téméraires. Suite à la défaite de la Bourgogne, Morat fut gouvernée par Berne et de Fribourg de 1484 à 1798. Le Musée de Morat présente Le Panorama ( 1893) de Louis Braun (1836-1916).

Image: Panorama de la Bataille de Morat 1476

Lord Byron (1788-1824) a écrit en 1816:

„While Waterloo with Cannae’s carnage vies, Morat and Marathon twin names shall stand;
They were true Glory’s stainless victories,
Won by the unambitious heart and hand
Of a proud, brotherly, and civic band.

L’Obélisque de Meyriez (Morat)

Source et plus d’informations: Musée de Morat 

La représentation proportionnelle

Le 13 octobre 1918, le peuple redistribuait les cartes de la politique suisse. En effet, les citoyens et les cantons (double majorité) ont bouleversé les rapports de force politique au niveau fédéral en acceptant l’initiative populaire « Election proportionnelle du Conseil national » à 66,8 %. Ils ont ainsi permis aux petits partis d’être eux aussi représentés au Conseil national.

Qui en étaient les précurseurs ? Comment le système a-t-il évolué ces 100 dernières années ? D’octobre 2018 à octobre 2019, les Services du Parlement ont mis sur pied l’exposition « 100 ans de proportionnelle » au sein du Palais du Parlement, afin de répondre à ces questions.

Le mode de scrutin proportionnel plurinominal – également appelé représentation proportionnelle à scrutin de liste – est un système électoral où le nombre de sièges à pourvoir est partagé en fonction du nombre de voix recueillies.

Les sièges d’un canton sont donc répartis entre les partis par rapport à leur force.

La première élection des membres du Conseil national au scrutin proportionnel a eu lieu le 26 octobre 1919. Il s’agissait d’élections anticipées, car le mandat des membres du Parlement alors en place aurait dû s’achever en 1920.

Près de 750 000 citoyens suisses ont participé aux élections, ce qui correspond à un taux de participation de plus de 80 %, un taux qui n’a, à ce jour, plus été égalé en Suisse.

(Source et plus d’informations : www.parlament.ch/fr).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.