La diversité linguistique de la Suisse

Celtes, Romains, Alamans : ces noms sont connus en Suisse. L’exposition permanente « L’Archéologie Suisse » tenue au Musée national suisse (Landesmuseum) à Zurich présente les vestiges archéologiques qu’ils nous ont laissés, leurs réalisations, leurs organisations économiques et leurs structures sociales.

Les Romains ont apporté l’acculturation – ensemble des phénomènes et des processus qui accompagnent la rencontre entre deux cultures différentes – et l’assimilation au niveau de la langue, la culture, le droit, la civilisation, le mode de vie dans l’aire d’influence de l’Empire romain : c’est ce que les historiens appellent la romanisation.

Cependant, ce concept plutôt fragile s’effondra après le départ des Romains au Vème siècle.

Les dirigeants francs réunirent la région et introduisirent le christianisme, les abbayes, le diocèse et une administration centralisée. Leur chef, Charlemagne, roi des Francs et empereur d’Occident, fut un conquérant charismatique, un homme politique sachant s’entourer des grands intellectuels de l’époque. Après cela, le pays fut à nouveau fragmenté en diverses unités politiques.

Cependant, une évolution ne put être inversée : la diversité linguistique de la Suisse résultant de l’héritage romain et du romanche, du royaume francophone de Bourgogne à l’ouest, de la domination franconienne, de l’arrivée des Alamans germanophones au centre, au nord et à l’est du pays, de la migration des Walser germanophones dans les zones romanisées aux XIIIe et XIVème siècles et de la langue italienne parlée au sud du pays.

(Plus d’informations : www.nationalmuseum.ch)

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice. 

L’association pro Büvetta à Scuol-Tarasp

Le sentier d’eau minérale (Mineralwasserweg Scuol ou senda d’aua minerala Scuol) est une belle et intéressante balade.

Sur une distance de seulement six kilomètres, plus de vingt sources minérales jaillissent des deux côtés de la rivière Inn dans la région de Scuol, Tarasp, Ftan et Sent en Basse-Engadine (Unterengadin).

Ces sources doivent leur origine au phénomène de la fenêtre géologique entre Giarsun et Pfunds.

Les sources les plus importantes et les plus connues sont : Bonifacius, Carola, Emerita, Lucius, Fuschna, Chalzina, Sfondraz, Lischana, Sotsass, Clozza.

Les sources minérales sont ouvertes au public et la plupart des eaux minérales peuvent être goûtées.

Partir de Scuol et des environs à leur découverte s’apparente à un jeu de piste passionnant lors duquel il y a lieu de dénicher les endroits, parfois discrets, d’où l’eau sort de la roche.

Les informations sont fournies en deux langues (romanche et allemand) sur l’appellation, la spécificité, la composition minérale et les propriétés des eaux.

(Source et plus d’informations : www.mineralquellen-scuol.ch).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.

Les cures de bains sont parmi les plus anciennes méthodes de guérison.

Les Romains étaient déjà des baigneurs enthousiastes et ont construit de nombreux thermes dans ce qui est aujourd’hui la Suisse, pour la guérison, le plaisir et l’hygiène.

La ville romaine Aquae Helveticae (aujourd’hui Baden, canton d’Argovie) possède le plus ancien therme du pays.

Cependant, la région de Scuol-Tarasp (canton des Grisons) est celle qui possède les meilleures et les plus nombreuses sources d’eau minérale.

Philippus Aureolus Theophrastus Bombastus von Hohenheim, plus connu sous le nom de Paracelse (1493-1541), a déjà mentionné ces sources en 1533.

Le développement du tourisme a commencé en 1841 avec la construction du Kurhaus. En 1864, l’hôtel est terminé et prêt à être utilisé, il peut accueillir 300 personnes et les pompes à vapeur amènent l’eau curative directement aux bains du Kurhaus.

Le succès (international) du Kurhaus a incité le projet de construction d’une salle de boisson représentative, la Büvetta.

En 1876, l’architecte Bernhard Simon (1816-1900) construisit une salle allongée avec de grandes fenêtres en arc et un rond-point octogonal avec des colonnes et un haut socle en marbre.

Cette architecture témoigne de la splendeur de l’apogée du tourisme thermal en Engadine avec les plus de 20 sources hautement minéralisées de Ftan, Tarasp, Scuol et Sent.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les hôtes restent à l’écart.

Pendant des années, la Büvetta est restée vide, mais le Verein pro Büvetta se tourne vers l’avenir avec le projet de Centre mondial de l’eau, les expositions et une nouvelle culture balnéaire. (Plus d’informations : www.pro-büvetta-tarasp.ch).