L’Argovie et la Suisse

La ville de Baden (bain) dans le canton d’Argovie, fut déjà connue des Celtes et des Romains. Réputée depuis l’Antiquité romaine en tant que ville thermale sous le nom d’Aquae Helveticae, elle est aujourd’hui aussi bien une localité industrielle et urbaine qu’un centre thermal et culturel.

Charles E. L. Brown (1863-1924) et Walter Boveri (1865-1924) fondèrent en 1891 la maison Brown et Boveri. En créant Brown Boveri & Cie (BBC) à Baden, alors en rase campagne, ils permirent à l’industrie suisse de faire un énorme pas en avant. Ainsi, à cette époque, la société illuminait déjà les rues de la ville avec ses lampes électriques.

Transformée en SA en 1900 (aujourd’hui ABB – ASEA Brown Boveri), elle grandit rapidement et ce fut le début d’une histoire à succès qui marqua durablement de son empreinte l’économie suisse.

A la fin du XIXème siècle, l’âge d’or de l’électrotechnique ne fit que commencer. Les fondateurs de la société en furent convaincus : les villes en plein essor et les usines avaient besoin d’électricité.

Innovation après innovation, l’entreprise d’électrotechnique fit preuve de pionnier, explora de nouveaux marchés et grandit à une vitesse à couper le souffle.

1415

En 1415, les Confédérés conquirent l’Argovie, appartenant jusqu’alors à la maison des Habsbourg. La plus grande partie de l’Argovie fut répartie entre les cantons de Berne, de Zurich et de Lucerne; le reste a été administré comme bailliage commun et gouverné à tour de rôle par des baillis issus des différents cantons.

La ville de Baden fut pendant plusieurs siècles le centre politique de la Confédération suisse puisque, de 1424 à 1712, la ville accueillit les sessions de la Diète fédérale (Tagsatzung) où les émissaires conférés se réunirent plusieurs fois par an, afin d’assurer notamment l’administration des  baillages communs (Untertanenengebiete) et la sécurité collective des cantons, dont l’Argovie.

Le canton d’Argovie rejoignit la Confédération suisse en 1803, à l’issue de l’Acte de médiation (Mediationsakte) et en 1815.

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.

La Queen Victoria en Suisse

Victoria, reine d’Angleterre (1819-1901) passa quatre semaines en Suisse, du 7 août au 9 septembre 1868.

Après la mort de son mari, le prince consort Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861), la reine Victoria sombra dans une profonde dépression et se retira presque entièrement de la vie publique.

Elle entreprit ce voyage en souvenir de son époux qui a toujours éprouvé un vif engouement pour la Suisse. Elle voulut voyager incognito et pour traverser la moitié de l’Europe sans attirer l’attention, la reine se déplaça, accompagnée de trois de ses neufs enfants, d’une cour réduite à une quinzaine de personnes, sous le nom de comtesse de Kent. Cependant, son séjour en Suisse ne demeura pas longtemps secret, bien au contraire, puisqu’il a même déclenché une véritable vague touristique.

La Reine Victoria visita Lucerne, le Rigi, où elle fut accueillie par des Good Save the Queen, et le Pilate.

L’apogée fut l’excursion de trois jours au col de la Furka et à Gletsch où elle s’émerveilla devant le glacier du Rhône. Elle trouva les paysages sublimes, tint un journal et y nota tous les détails. Elle peignit aussi des aquarelles sur lesquelles elle fixa ses impressions.

Ce séjour lui permit de faire son deuil et contribua ainsi à son rétablissement. A la tête de l’Empire britannique, elle était alors la femme la plus puissante du monde et son voyage marqua le début de l’essor de l’industrie touristique – britannique – en Suisse centrale.