Hendrick Jan van Oyen et le Parc de l’Indépendance à Morges

Le Parc de l’Indépendance à Morges (canton de Vaud) doit son nom à l’ indépendance qu’a obtenue le Pays de Vaud, le 24 janvier 1798, après la longue domination bernoise depuis 1536.

Sur la place de la Palud à Lausanne, Quelques citoyens ont proclamé la République lémanique à cette date. Cette république a disparu quelques semaines plus tard suite à une intervention de Napoléon, qui a fondé la République Helvétique (1798-1803).

En 1872 se tient une première exposition horticole et en 1885 le parc est aménagé en jardin anglais. En 1898 le parc devient officielement Parc de l’Indépendance. Depuis 1971, le parc organise une exposition annuelle sous le titre « Festival des Tulipes ».

Quelques monuments rappellent l’histoire de l’indépendance de Vaud et aussi la mémoire du  hollandais Hendrick Jan van Oyen (Tiel, 1771 – Morges, 1850), Comte ayant conquis son grade de général au service de Napoléon, naturalisé citoyen suisse et bourgeois de Morges en 1825.

(Source et plus d’imformations: Le  Parc de  l’Indépendance, Morges)

Les monastères de Bâle

Il y a presque 500 ans, dans les années 1525-1529, les monastères de Bâle cessèrent d’exister et le gouvernement de la ville prit le relais. L’évêque quitta la ville et s’installa à Porrentruy.

La Réforme fut introduite à Bâle et 450 ans d’histoire s’achevaient, depuis la fondation du monastère de Saint-Alban – premier monastère – en 1083. Le deuxième monastère fut celui de Saint-Léonard (St. Leonhard), consacré vers 1133.

St-Alban, artiste anonyme, XIXème siècle. Photo: Wikipedia

St-Alban aujourd’hui

La St. Leonhard et le Musée de la Musique (Musikmuseum

Au XIIIème siècle, le nombre de monastères explosa avec l’essor des nouveaux ordres mendiants, ordres religieux qui dépendent de la charité publique pour vivre. Entre 1231 et 1279, les ermites dominicains, également appelés prêcheurs car la prédication était leur principale occupation, franciscains et augustins s’établirent dans trois monastères destinés aux hommes : Barfüsser, Prediger et Augustins et les femmes dans quatre monastères : Gnadental, Sainte-Claire (St. Clara), Steinen et Klingental.

La Predigerkirche

Le monastère de l’ordre des Chartreux

Le monastère de l’ordre des Chartreux du XIVème siècle – avec l’église voisine Saint-Théodore (Theodorskirche) du XV siècle – est le dernier et le mieux conservé. Les autres monastères n’ont pas subsisté comme celui de Steinen, situé sur le site de la fontaine de Tinguely, et il ne reste que des murs des monastères de Gnadental et des Augustins. Le monastère de Saint-Léonard est devenu le musée de la musique, qui se trouve au centre de la vieille ville de Bâle.

Sept églises issues des monastères existent toujours. Ainsi, les églises de Saint-Léonard (St. Leonhardskirche) et de Saint-Alban (St. Alban Kirche) possèdent encore de nombreux éléments authentiques.

Le monastère de Klingental est aujourd’hui le musée Kleines Klingental (Museum Kleines Klingental). Il témoigne de l’histoire du monastère et de la cathédrale de Bâle (Basler Münster) dont il abrite, entre autres, les reliques et les nombreuses sculptures médiévales.

La Barfüsserkirche, XVIème siècle. Collection: Musée historique de Bâle.

La Barfüsserkirche, le Musée historique de Bâle

La Martinskirche et le Martinsplatz

La Peterskirche

La Clarakirche

L’église de Prediger (Predigerkirche), consacrée en 1269, a été entièrement rénovée avec le souci du détail et dans le respect de la conservation de l’original remontant à la période médiévale, y compris une reconstitution de la célèbre Danse macabre (Totentanz). Cette symbolique du XVème siècle a été détruite en 1805. Aujourd’hui, la Barfüsserkirche est le musée historique de Bâle.

Sainte-Claire (Kirche St. Clara) est l’église du couvent de l’ordre des Clarisses, les moniales franciscaines. Elle est aujourd’hui encore en activité.

La vie monastique de Bâle fut liée à la présence de l’évêque. Il fut le chef du diocèse et prince du Saint-Empire romain germanique : il exerça un double pouvoir, religieux dans son diocèse et temporel dans sa seigneurie épiscopale.

Il fut également le principal seigneur séculier de la ville jusqu’au XIVème siècle. Par la suite, la bourgeoisie de la ville endossa ce rôle. La Réforme en fut l’évènement décisif.

(Source : F. Ackermann, Th. Wollmann, Klöster in Basel, Basel 2009)

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.

Webergasse, fresco.

Le monastère de Klingental