Le canton e la ville de Zurich

 Le nom romain, peut-être celtique du canton de Zurich est Turicum.

750-1351

Aux XVIIIème et XIXème siècles, la ville de Zurich fut un centre politique, économique et religieux de l’empire carolingien.

Les églises Grossmünster (littéralement grande abbaye) et Fraumünster – jadis un couvent créé pour accueillir les femmes de l’aristocratie européenne – datent de cette époque.

 

En ce temps-là, le duché de Souabe fut la puissance politique la plus importante. Ce fut également le cas lorsqu’il fit partie du Saint-Empire romain germanique.

En 1098, lors d’un arrangement entre les ducs de Souabe et les Zähringen, les droits impériaux sur Zurich revinrent aux ducs de Zähringen. Les comtes de Lenzbourg furent confirmés comme baillis. Après leur extinction en 1173, les Zähringen furent, jusqu’en 1218, les uniques seigneurs de la ville de Zurich.

En 1218, Zurich obtint l’immédiateté impériale (Reichsunmittelbarkeit) et fut déclarée ville libre d’Empire. Au cours de ce siècle, la noblesse fut évincée par les patriciens de la ville.

Après l‘ouverture du col du Saint- Gothard en 1230, Zurich devint une ville prospère et puissante grâce au commerce avec le sud de l’Allemagne et les territoires italiens.

La Confédération 1351-1918

Le canton de Zurich rejoignit la Confédération suisse en 1351. En 1523, Ulrich Zwingli (1484-1531) parvint à faire adopter la Réforme protestante par le canton de Zurich, à la manière suisse, en prônant le dialogue et le compromis avec le gouvernement de la ville.

Deux conflits suivirent : les guerres de Kappel en 1529 et 1531 qui opposèrent les cantons catholiques aux cantons protestants. Les troupes zurichoises furent vaincues lors de la bataille de 1531 durant laquelle Ulrich Zwingli perdit la vie.

Le canton de Zurich participa également aux batailles de Villmergen qui opposèrent les cantons protestants aux cantons catholiques de la Confédération des XIII cantons en 1656 et 1712 et à la guerre  du Sonderbund en 1847 lors de laquelle le Sonderbund – ligue sécessionniste, regroupant sept cantons catholiques conservateurs – fut vaincu.

La ville de Zurich n’avait pas de Landsgemeinde. La structure politique était basée sur l’affiliation aux guildes, au Grand Conseil et au Petit Conseil.  Il s’agissait en fait d’une oligarchie dynastique.

La croissance économique survint après l’approbation de la Constitution fédérale de 1848 – qui transforma la Suisse en un Etat fédéral – au niveau des chemins de fer, des finances et des assurances, de l’ingénierie, de l’éducation (université, école polytechnique fédérale de Zurich), des industries du textile, du coton, de la soie et du commerce.

Les conséquences sociales, culturelles et politiques de la Première Guerre mondiale laissèrent des traces sur la ville de Zurich.

Le mouvement international Dada regroupant des artistes dont les expressions et interprétations artistiques bouleversèrent le tout Zurich et qui, finalement, inspira et continue d’inspirer le monde de l’art jusqu’à nos jours, la grève générale de 1918 qui amena le pays au bord de la guerre civile et l’influence politique de personnalités issues de l’un des plus importants cantons – Zurich est aujourd’hui le centre économique et financier international majeur du pays – attirèrent l’attention sur la ville.

 Le drapeau de Zurich

Le drapeau du canton de Zurich est tranché de bleu et blanc, couleurs décelées pour la première fois sur un sceau de la Cour de Zurich au XIVème siècle. L’origine des couleurs pourrait provenir des armoiries du tribunal de la Cour de Rottweil, situé dans l’actuel Bade-Wurtemberg, probablement du fait que la Cour de Zurich fut créée sur le modèle de celui-ci. Les couleurs pourraient aussi provenir des comtes de Lenzbourg.

(Source : Lexicon historique de la Suisse, canton de Zurich, https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007381/2017-08-24).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice

L’ écrivain Gottfried Keller (1819-1890)