Montfaucon. Foto/Photo: TES.

Montfaucon,l´un des premiers villages des Franches-Montagnes

Montfaucon est l’un des premiers villages du Plateau des Franches-Montagnes (canton du Jura).

Alors possession du Chapitre des chanoines de Saint-Ursanne, lui-même attribut de l’Evêché de Bâle, l’église de Montem falconis (Mont du Faucon) est évoquée dans une bulle du pape Innocent II, datant de 1139. Selon toute vraisemblance, le village existait avant l’église et donc sa fondation est antérieure au XIIème siècle.

Montfaucon érigea une église, dédiée à Saint Jean-Baptiste, qui rassembla tous les chrétiens venus des Bois, mais aussi des Breuleux et de la Chaux.

La Charte de franchise du prince-évêque Imier de Ramstein, en 1384, exonéra les habitants de toutes tailles et impôts et octroya un arpent de terre à chaque citoyen, à côté de sa maison.

Cette mesure favorisa l’installation de nouveaux colons venus défricher les vallons, les cuvettes et les replats pour permettre l’établissement de pâturages, de prairies et de cultures.

La guerre de Trente ans (1618-1648) éprouva durement la région, qui fut pillée et dévastée par les hordes françaises. La Révolution française éclata en 1789. L’évêché de Bâle figura, en 1792, parmi les premières conquêtes des armées républicaines françaises.

Avec elle s’achevaient sept siècles et demi de pouvoir épiscopal bâlois sur les terres jurassiennes. Le prince-évêque fut alors contraint de quitter le château de Porrentruy où il s’était réfugié en 1529 après son départ de Bâle, suite à la Réforme protestante.

Le 17 décembre 1792, quelques mois après la déclaration de la guerre, la « République libre et indépendante de la Rauracie » fut proclamée. Elle comprenait les régions de Porrentruy, Saint-Ursanne, Delémont, Laufon et les Franches-Montagnes.

Cette brève période d’indépendance est à l’origine de la dénomination « République », adjointe à celle de canton du Jura en 1978, lors de sa création. La République rauracienne prit fin en mars 1973, lorsqu’elle fut annexée à la France sous forme d’un département, le Mont Terrible.

Montfaucon se retrouva par là même, commune d’un département français. En 1800, le Département du Mont-Terrible fut supprimé et incorporé au Département du Haut-Rhin, dont les territoires formaient les arrondissements de Delémont et de Porrentruy.

1815 marqua la chute de Napoléon Bonaparte et l’époque où la France retrouva ses frontières de 1792. Les puissances victorieuses décidèrent d’attribuer le territoire de l’Ancien évêché de Bâle au canton de Berne, donc à la Confédération helvétique. Les Franches-Montagnes constituaient le district du même nom et Saignelégier en devint le chef-lieu.

(Source: www.montfaucon.ch).

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.