Kloster Mariastein, Sommer 2022. Foto/Photo: TES.

Le monastère de Mariastein

Les origines du monastère bénédictin de Mariastein se situent à Beinwil, dans le canton de Soleure. C’est ici, au pied nord du col du Passwang que, vers 1100, l’Abbé Esso installa une communauté avec des moines issus du monastère réformé de Hirsau, au nord-est de la Forêt-Noire.

La légende

Le cœur et le but du pèlerinage à Mariastein se trouvent dans la Grotte : la chapelle des Grâces (die Gnadenkapelle), que l’on atteint en descendant 59 marches taillées dans la roche, dégage une atmosphère toute particulière. Son existence a été officiellement attestée pour la première fois en 1434.

La raison de l’édification d’une chapelle dédiée à Marie (Maria) en cet endroit est connue depuis 1442. Un enfant serait tombé du haut de la falaise dans le ravin mais, grâce à l’intercession de la Mère de Dieu, il s’en serait sorti miraculeusement indemne.

Suite à cela naquit une légende richement embellie avec de multiples ajouts. Bientôt le lieu de pèlerinage attira de nombreux croyants, venus de près et de loin. Et le curé de Metzerlen dut se faire aider par un prêtre responsable du pèlerinage.

La chapelle des Sept Douleurs

La chapelle des Sept Douleurs (Reichensteinischen- ou Sieben-Schmerzenkapelle) fut construite à la fin du XVème siècle au bord de la falaise à, Flüh (canton Soleure) jadis à l’air libre. Aujourd’hui, la chapelle est intégrée dans le complexe architectural du monastère.

La famille Reichenstein décora la chapelle avec ses armoiries. Sur le mur d’en face se trouve une grande image votive des communes de la vallée de Leymen (Alsace – France).

Le tableau du miracle

Le tableau du miracle, accroché au mur de la fenêtre, commémore le sauvetage de Hans Thüring Reich von Reichenstein, un seigneur tombé du rocher en 1541. L’histoire est décrite dans une suite de scènes peintes (chute, découverte, départ au moulin de Flüh (die Flühmühle) et retour au château de Landskron, à Leymen.

Le tableau du miracle, (das Mirakelbild, 1543). Mariastein (à gauche), le Landskron (à droite), la Flühmühle au 16ème siècle

La Flühmühle aujourd´hui. 

Un peu à l’écart du monastère, sur le sentier pédestre menant à Flüh, se trouve en lisière de forêt la chapelle Sainte-Anne. Le bâtiment hexagonal couvert d’un dôme fut édifié vers 1691 sous l’Abbé Augustin Reutti. Un chemin de croix du XVIIème siècle avec 14 stations fut tracé à l’orée du bois, le long du chemin.

La chapelle Sainte-Anne et le chemin de croix

L’histoire

En 1648, l’Abbé Fintan Kieffer déplaça le monastère de Beinwil à Mariastein. En plus de l’accueil des pèlerins, les moines gérèrent une école monastique sur leur nouveau site. Simultanément, ils desservirent les paroisses relevant du monastère.

En 1798, la période révolutionnaire mit fin au monastère et au pèlerinage et les moines prirent la fuite. Les propriétés monastiques furent alors vendues ou louées.

Le monastère, c. 1680. Centre d’informations Mariastein

Le Klosterhotel Kreuz. 

En 1802, l’Abbé Hieronymus Brunner (1765-1804) racheta le monastère. Son successeur, l’Abbé Placidus Ackermann (1804-1841), fit progressivement rénover les bâtiments.

En 1874, le monastère fut à nouveau supprimé à la suite du Kulturkampf. Cependant, l’Etat s’engaga à maintenir le pèlerinage. L’abbé et le couvent s’installèrent à Delle, en France, et en 1906, ils construisirent une nouvelle maison à Bregenz, au bord du lac de Constance, avec l’appui du couvent de Saint-Gall.

Expulsés par le régime national-socialiste en 1941, les moines retournèrent ensuite à Mariastein.

Source: Centre d’informations Mariastein

En 1971, suite à un référendum cantonal, l’Abbaye fut restituée juridiquement à la communauté bénédictine. Puis fut entreprise la rénovation totale du complexe monastique qui s’acheva en 1999-2000 avec la rénovation de l’église.

Source et plus d’informations: Le monastère bénédictin de Mariastein

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice

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