Château de Neuchâtel, Photo/Foto: TES.

Le Château de Neuchâtel

Dans un acte de 1011 de Rodolphe III (970-1032), dernier roi du Royaume de Bourgogne (888-1032), la ville de Neuchâtel (novum castellum/nouveau château) fut définie sous le terme flatteur de « Regalissima Sedes », traduit par « siège très royal ».

Le château primitif de Neuchâtel, qui date des Xème et XIème siècles, a été érigé sur un éperon rocheux, bordé de falaises : position stratégique facile à défendre.

Ce premier château – disparu – couvrait l’entrée occidentale du bourg de Neuchâtel. Et, sans doute lors de la création du bourg au XIIème siècle, cette entrée fut exhaussée par des matériaux erratiques de granit.

Vers le milieu du XIIème siècle, l’ancienne aula bourguignonne – grande salle à partir de laquelle se développera la demeure des seigneurs de Neuchâtel – fut transformée et agrandie.

Une aile résidentielle avec des façades somptueusement décorées y fut ajoutée dont les vestiges, cheminées, fenêtres et claires-voies, notamment, constituent aujourd’hui encore des exemples d’architecture romane bien conservée.

La tour des XIIème et XIIIème siècles, couronnée de merlons au XIVème siècle, atteignit finalement une trentaine de mètres. Un rempart renforcé de deux tours doubla le fossé sec.

Le château de Neuchâtel, à l’origine une résidence seigneuriale sise au sein d’une vaste fortification, connut au fil des siècles de nombreuses transformations.

Son histoire est indissociable de celle des souverains neuchâtelois, puisqu’il est le siège du pouvoir régional depuis le XIème siècle et qu’il accueille aujourd’hui encore le gouvernement et une partie de l’administration de la République et canton de Neuchâtel.

(Source: Bujard e.a., Histoire du canton de Neuchâtel. Aux origines médiévale d’un territoire. Tome I, Neuchâtel, 2002).

La Collégiale (1185-1190)