Lostorf, Schloss Wartenfels. Foto/Photo: TES

Le château de Wartenfels et l’évêque qui n’est pas venu

La région des cantons de Bâle-Campagne, Soleure et Argovie présente la plus forte densité de châteaux (médiévaux) et de ruines de châteaux en Europe. Cette région a longtemps été le siège, entre autres, des dynasties des Habsbourg, des Thengen, des Wartenfels, des Frohburg, des Thierstein, des Falkenstein, des Kyburg ou des Neuburg et de leurs nombreux châteaux.

Le château de Wartenfels, près du village de Lostorf (canton de Soleure), remonte lui aussi à plusieurs siècles. Les premières fondations remontent au 13ème  siècle. L’histoire de la construction, longue de 800 ans, a naturellement donné lieu à un intérieur complexe et aux multiples facettes.

Le château a connu de nombreux propriétaires. Mais ce n’est qu’entre 1500 et 1800 que le château a pris sa forme actuelle. Trois familles ont dominé cette période, les Von Bubenhofen de Berne et les Greder et Grimm de Soleure. Elles ont reconstruit le château pour en faire ce qu’il est encore aujourd’hui. Le jardin baroque à la française date également de cette époque.

Les deux derniers propriétaires ont modernisé et rénové le château avec respect au cours du XXème siècle. L’entrepreneur bâlois George Meidinger (1867-1933) a acquis le château en 1918. Lui et ses successeurs, le professeur de droit romain Johannes Georg Fuchs (1925-1990) et son épouse Ursula Katharina-Friedrich (1923-1998), qui a vécu au château jusqu’à sa mort, ont laissé le Wartenfels dans son état actuel.

Lustre et armoiries de la famille Grimm-Gibelin, 1750

Décorations du 17ème siècle

Depuis 1999, le château est à nouveau ouvert au public. Il est géré par la fondation Schloss Warenfels avec le soutien de l’association (Verein) Freunde Schloss Wartenfels.

La cave de Slot Wartenfels (Cabernet Jura, Regent, Pinot Noir pour le vin rouge, Johanniter et Seyval Blanc pour le vin blanc

La richesse de l’histoire, la situation sur le versant du Dottenberg dans le Jura, le jardin et la viticulture, mais aussi l’intérieur sont aussi colorés que les vignes à l’automne. Les meubles et l’ameublement reflètent en partie la situation du 18e siècle.

Bien entendu, la chapelle ne manque pas dans un  château de Soleure. L’autel présente le retable d’une Vierge noire, une copie de la Mère de Dieu noire du 12ème siècle dans l’église du monastère de Montserrat à Barcelone.

L’inspiration est probablement venue lors d’une escale à Barcelone d’un de Greders, qui était au service militaire du roi de France. Soleure a été la résidence de l’ambassade de France auprès de la Confédération de 1530 à 1792, et les Greder étaient au service militaire du roi de France.

Les familles Greder et Grimm et le Balois Johannes Georg Fuchs appartenaient au patriciat.  Cependant, ils ne pouvaient pas tout organiser. Bien qu’ils aient réservé une chambre pour l’évêque de Bâle à la chapelle, celui-ci n’a, à la connaissance actuelle, jamais passé la nuit à Wartenfels.

Le Club Alpin Suisse

Le Club Alpin Suisse (CAS) organise régulièrement des randonnées dans cette région et dans d’autres belles contrées du pays.

(Source et informations complémentaires : www.sac-cas.ch)

(Source et plus d’informations: Stiftung Schloss Wartenfels; K. Zaugg, Schloss Wartenfels bei Lostorf, Gesellschaft für schweizerische Kunstgeschichte GSK, Bern 2014).

Tapisserie (XVIIe siècle), armoiries de la famille Greder, avec les deux cygnes, les deux pattes de cygne et la fleur de lys du roi de France

Tapisserie dans le hall du château avec le « Traumschloss » de Paul Guggelmann (1929-2022). Cet artiste a réalisé plusieurs œuvres sur et pour le château. Il est à l’origine du Prix Pro Wartenfels.

Œuvres de Paul Guggelmann

 

Lostorf et Bad Lostorf