The division of Switzerland in Roman provinces, second century. Fondation Gianadda, Martigny. Photo: TES.

La diversité linguistique de la Suisse

Celtes, Romains, Alamans : ces noms sont connus en Suisse. L’exposition permanente « L’Archéologie Suisse » tenue au Musée national suisse (Landesmuseum) à Zurich présente les vestiges archéologiques qu’ils nous ont laissés, leurs réalisations, leurs organisations économiques et leurs structures sociales.

Les Romains ont apporté l’acculturation – ensemble des phénomènes et des processus qui accompagnent la rencontre entre deux cultures différentes – et l’assimilation au niveau de la langue, la culture, le droit, la civilisation, le mode de vie dans l’aire d’influence de l’Empire romain : c’est ce que les historiens appellent la romanisation.

Cependant, ce concept plutôt fragile s’effondra après le départ des Romains au Vème siècle.

Les dirigeants francs réunirent la région et introduisirent le christianisme, les abbayes, le diocèse et une administration centralisée. Leur chef, Charlemagne, roi des Francs et empereur d’Occident, fut un conquérant charismatique, un homme politique sachant s’entourer des grands intellectuels de l’époque. Après cela, le pays fut à nouveau fragmenté en diverses unités politiques.

Cependant, une évolution ne put être inversée : la diversité linguistique de la Suisse résultant de l’héritage romain et du romanche, du royaume francophone de Bourgogne à l’ouest, de la domination franconienne, de l’arrivée des Alamans germanophones au centre, au nord et à l’est du pays, de la migration des Walser germanophones dans les zones romanisées aux XIIIe et XIVème siècles et de la langue italienne parlée au sud du pays.

(Plus d’informations : www.nationalmuseum.ch)

Rédaction et révision: Marianne Wyss, écrivain public et traductrice.